Presse
À la tête du quotidien gratuit, Frédéric Daruty, ancien directeur exécutif de Prisma Media, nous détaille sa vision pour sa marque, qui mise sur la vidéo et s'associe à Brut ou Spicee.

Quelle stratégie voulez-vous déployer pour assurer le développement de la marque 20 Minutes ?

On s'appuie toujours sur le print qui représente 63 % de notre chiffre d'affaires avec 940 000 exemplaires par jour. Certains mois sont en croissance par rapport à 2018. Nous développons les opérations spéciales comme le sampling ou l'habillage événementiel de nos points de distribution pour les annonceurs. On l'avait fait en juin pour Amazon.

 

Dans combien de lieux est distribué le journal ?

Cela varie d'un jour à l'autre, entre 2000 à 2500. C'est l'une de nos caractéristiques : nous adapter au quotidien du public et à ses trajets. Pour l'ouverture de la deuxième ligne de tram à Nice, par exemple, nous avons travaillé sur de nouveaux points de distribution.

 

Sur quel business misez-vous ? 

Sur le digital. Nous sommes la troisième marque d'info de France et la première appli, selon Médiamétrie. Nos études montrent que la marque a une forte notoriété dans l'esprit du public. C'est un point d'appui pour la faire grandir sur les réseaux sociaux et la vidéo. 

 

Par quels canaux le public accède-t-il à 20 Minutes ? 

40 % par un accès direct, 40 % par le search et 20 % par les réseaux sociaux. 

 

Quel est votre objectif en vidéo ?

On vise 2 millions de vidéos vues par jour en 2020, sachant qu'on est à un million et que c'était 200 000 en 2018. On est passé de 5 % à 10 % du chiffre d'affaires numérique. Nous développons aussi des partenariats avec Brut, pour l'environnement, avec Spicee et avec le blog high-tech Geeko. Une équipe dédiée de quatre journalistes forme nos 70 journalistes à Paris et nos 30 journalistes en région. 

 

Comptez-vous développer votre implantation en province ?

L'implantation locale et la proximité, l'info sérieuse sans se prendre au sérieux, l'indépendance et de la notion de média participatif : ce sont nos signatures. Nous sommes présents à Lille, Nice, Montpellier, Strasbourg, Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Nantes, Rennes et Paris. Les lecteurs croient souvent que le titre est régional, d'ailleurs. Preuve de sa proximité et de son implantation. Nos annonceurs y tiennent aussi.

 

L'autorisation de la publicité géolocalisée à la télé va-t-elle vous priver de certains budgets ?

Notre cible print est plus jeune que celle de la télé ou du digital. Nous avons un million de lecteurs de 18-25 ans et une surreprésentation des 18-30 ans. La répartition du gâteau publicitaire va peut-être être différente, le gâteau va peut-être même grossir. Et les annonceurs seront sûrement preneurs de formats digitaux que nous assurerons. J'y vois un levier de croissance possible. 

 

Avez-vous de nouveaux podcasts en projet ?

Après Sixième Science, en partenariat avec Sciences et Avenir, nous proposerons bientôt une verticale sur le sport.

 

Vous programmez pour le 4 décembre Vis(i)ons, un événément public sur les nouveaux liens. Qui sera présent ?

Le footballeur Sidney Govou, Albert Moukheiber, spécialiste du cerveau, le sociologue Gérald Bronner, l'écrivaine Fanny Taillandier. Ce rendez-vous participe de nos opérations spéciales. Nous voudrions qu'elles représentent 20 % de notre chiffre d'affaires.

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