Cryptomonnaie
Le patron de Facebook Mark Zuckerberg a été convoqué par une commission parlementaire américaine qui souhaite passer en revue son projet de monnaie numérique, Libra, déjà attaqué de toutes parts.

«Mark Zuckerberg témoignera devant la commission lors d'une audience le 23 octobre (...) intitulée "examen de Facebook et de son impact sur les secteurs des services financiers et du logement"», a déclaré jeudi 10 octobre la commission en charge des services financiers de la Chambre des représentants.
Le jeune milliardaire sera la seule personne entendue pendant cette audience.
Le Libra est censé offrir à partir de courant 2020 un nouveau mode de paiement en dehors des circuits bancaires traditionnels, permettant d'acheter des biens ou d'envoyer de l'argent aussi facilement qu'un message instantané.
Mais le projet suscite l'hostilité croissante de bon nombre de régulateurs et gouvernements, aux États-Unis comme en Europe. Ils s'inquiètent de la mauvaise réputation de Facebook en matière de confidentialité et de protection des données personnelles et redoutent que le Libra ne soit utilisé pour tromper le fisc.

Plus tôt cette année, David Marcus, responsable chez Facebook de la future monnaie numérique, a défendu le projet du réseau social pendant plus de deux heures lors d'une audience devant une commission bancaire du Sénat américain, affirmant que le Libra ne serait pas lancé sans l'approbation des régulateurs.

Polémiques sur le Libra
Facebook assure que le Libra pourrait contribuer à faire baisser les coûts des transferts d'argent dans le monde et ainsi aider les personnes qui sont exclues du système bancaire actuel.
Bruno Le Maire, le ministre français des Finances, a averti que le Libra représentait selon lui une menace pour la «souveraineté monétaire des États», qualifiant de «systémiques» les risques que pourrait entraîner cette «privatisation éventuelle d'une monnaie (...) détenue par un seul acteur qui a plus de 2 milliards d'utilisateurs sur la planète»«Dans ces conditions, nous ne pouvons pas autoriser le développement de la Libra sur le sol européen», a-t-il dit à l'OCDE en septembre.
La semaine dernière, la société californienne de services de paiements PayPal a quitté l'association composée d'entreprises et d'organisations censées assurer la gouvernance de la future monnaie.

 

Lire aussi : 

- Le Libra de Facebook peut-il convaincre ?

PayPal se retire de Libra

- Libra : des banquiers centraux inquiets des risques liés aux cryptomonnaies

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.