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Parmi les sites des seuls médias francophones, 7 sur 15 sont bloqués : Les Dernières nouvelles d'Alsace, Le Monde, Le Point, Le Soir, Libération, RFI et Radio Télévision Suisse.

Accrédités mais bloqués: près du quart des médias d'information présents en Chine ont leur site internet bloqué dans le pays, selon une étude dévoilée mardi 22 octobre, au dernier jour de la Conférence mondiale de l'internet organisée tous les ans par le régime communiste.

Selon cette étude réalisée pour le compte du Club des correspondants étrangers en Chine (FCCC), 23% des 215 médias disposant d'une représentation permanente dans le pays asiatique ne peuvent y diffuser leurs informations sur internet, du fait de la «Grande muraille informatique» édifiée par Pékin pour bloquer les contenus jugés indésirables.

Parmi les sites des seuls médias francophones, sept sur 15 sont bloqués (Les Dernières nouvelles d'Alsace, Le Monde, Le Point, Le Soir, Libération, RFI, Radio Télévision Suisse), soit 46% du total, selon un calcul de l'AFP.

Pour les seuls médias de langue anglaise, la proportion s'inscrit à 31%, avec des grands noms comme la BBC, le New York Times, The Guardian ou le Washington Post.

Cette étude est publiée alors que s'achève à Wuzhen (Est de la Chine) la sixième Conférence mondiale de l'internet, qui a réuni selon les organisateurs 15 000 participants de 80 pays, mais peu de grands noms du secteur, contrairement aux années précédentes.

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«Les autorités chinoises rappellent fréquemment leur attachement à l'ouverture du cyberespace et à la coopération», souligne le FCCC dans un communiqué. «Mais le contrôle de l'internet en Chine sert à bloquer une liste croissante de sources d'information mondiales», ajoute le club.

L'étude du FCCC a été réalisée en collaboration avec le site GreatFire.org, un outil de repérage des sites internet bloqués. Elle s'est fondée sur la liste des médias accrédités en Chine telle que diffusée par le ministère chinois des Affaires étrangères.

Dans un document diffusé à la conférence de Wuzhen, le régime a rappelé sa philosophie en matière d'internet: «Les gouvernements ont le droit d'appliquer des lois, des règlements, des politiques et des mesures correspondant à leur situation nationale (...) afin de sauvegarder leur souveraineté dans le cyberespace.»

Prenant la parole dimanche 20 octobre à l'ouverture des travaux, le chef des services de propagande du Parti communiste chinois (PCC), Huang Kunming, a affiché l'ambition du pays de devenir «une grande puissance du cyberespace».

De grands noms comme Google, YouTube, Twitter, Wikipedia ou Facebook, restent interdits en Chine.

 

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