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La presse française va déposer plainte auprès de l'Autorité de la concurrence contre le géant américain pour abus de position dominante. Elle l'accuse de bafouer le «droit voisin», entré en vigueur jeudi 24 octobre et censé favoriser un meilleur partage des revenus du numérique. Cette démarche collective a été annoncée par Jean-Michel Baylet, patron de la Dépêche du Midi et président de l'Alliance de la presse d'information générale. D'autres organisations dont le Syndicat des éditeurs de la presse magazine (SEPM), la Fédération nationale de la presse spécialisée (FNPS) et l'Agence France-Presse vont porter plainte. Google refuse de verser une rémunération aux éditeurs et agences de presse pour l'utilisation de leurs contenus sur la Toile. Pour contourner cette directive, il propose soit une mise en ligne gratuite après accord individuel avec chaque éditeur, soit de ne plus afficher images et premières phrases des articles pour ne rien payer. «La loi n'impose pas une rémunération pour l'affichage de liens, et les éditeurs de presse Européens tirent déjà une valeur significative des 8 milliards de visites qu'ils reçoivent chaque mois des internautes qui font des requêtes sur Google», a rétorqué le porte-parole de Google. Une tribune signée par plus d'un millier de professionnels des médias appelle l'UE à «muscler les textes pour que Google ne puisse plus les détourner». «Nous ne laisserons pas faire», a prévenu le président français Emmanuel Macron.

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