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Bertrand Gié est directeur délégué du pôle News du groupe Le Figaro et président du Geste. Il commente l'actualité de la semaine pour Stratégies.

Dix millions d'abonnés en 24h pour Disney+. 

On voit bien que la révolution est en marche et la SVOD est un mouvement irréversible. Le premier constat, c'est qu'il est nécessaire de s'interroger sur les conséquences de ce mouvement massif pour les télévisions et la façon dont le public consomme leurs offres. Le second constat, c'est qu'un match de titans s'est engagé entre Disney+, Netflix, Apple, Amazon Prime, HBO. Il n'y aura pas de place pour tout le monde. Enfin, cet engouement est profitable à la création, ce qui est un point très positif. Hollywood tourne et va encore tourner à plein régime. Mais quel avenir pour l'industrie audiovisuelle et pour la création européenne ?

Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, qui annonce lors des secondes Assises pour la parité, l’égalité et la diversité dans le cinéma et l’audiovisuel qu'elle veut imposer des quotas de réalisatrices.

La présidente de France Télévisions impose trois mesures dont celle-ci, à laquelle se joint une mesure sur la diversité dans les quotas de production. C'est une très bonne idée et l'on verra peut-être enfin des gens de droite sur le service public car je ne suis pas sûr qu'ils y soient très représentés (rires). Plus sérieusement, c'est malheureux d'en passer par l'instauration de quotas pour reconnaître que les femmes sont des travailleuses de grands talents. Dans un monde idéal, la parité devrait naturellement se refléter, y compris dans les sphères décisionnelles, les conseils d'administration et les comités de direction des grandes entreprises. 

Nike qui retire la commercialisation de ses produits d'Amazon.

C'est à peine étonnant car la plateformisation a ses limites, surtout pour les grandes marques. Elles perdent le contact avec leurs clients, s’exposent à des problèmes de contrefaçon et de traçabilité. Preuve que ce mode d'achat a ses limites pour elles. Les plateformes deviennent aussi des concurrentes de leurs clients. Il suffit de voir ce que Google propose avec la banque ou Facebook en matière d'immobilier et d'emploi.

L'ACPM qui a retardé de deux semaines la publication de sa nouvelle étude One Next.

L'étude devrait être publique ce jeudi 21 novembre. La presse n'a jamais été aussi populaire de toute son histoire. Imaginez que chaque mois, le site du Figaro est lu par 23 millions de personnes. Ce sont des audiences extrêmement élevées et l'on risque pourtant d'être affiché comme un média en difficulté. C'est le paradoxe de ces mutations. La mesure de l'audience doit se réformer. L'étude des grandes marques médias doit être multicanale, incluant le print, le digital et le hors les murs (réseaux sociaux…). Mais ce sont des évolutions compliquées à mettre en place. De ce point de vue, la télévision est un exemple.

L'Arcep, l'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse, qui rencontre éditeurs et distributeurs pour mener à bien sa mission de régulation de la presse, confiée par le législateur.

Depuis 1947, les éditeurs attendent la réforme de la loi Bichet [date de sa mise en application]. Nous y sommes enfin et je tire mon chapeau à Franck Riester, notre ministre de la Culture pour s'y être attelé. La régulation qui était en place était un échec et l'Arcep porte tous les espoirs des éditeurs.

Une étude commandée par le SNPTV, le Syndicat national de la publicité TV, pour mesurer l'efficacité et le retour sur investissement de la publicité télévisée.

Les télévisions défendent bien leurs intérêts. Elles commandent des enquêtes et travaillent leur communication. C'est bien joué. C'est d'ailleurs un exemple à suivre.

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