Mouvement social
Les programmes de Radio France sont fortement perturbés ce lundi 25 novembre en raison d'une grève contre un plan d'économies prévoyant la suppression de 299 postes.

Les six organisations syndicales représentatives de la maison ronde ont invité les salariés à cesser le travail. Parmi celles-ci, la CGT appelle à une grève reconductible à partir de ce lundi 25 novembre, tandis que trois autres syndicats (CFDT, SNJ et Sud) ont déposé un préavis courant jusqu'à vendredi. Enfin l'UNSA et FO appellent à une mobilisation de 24 heures.    

Un appel largement entendu: sur les antennes du groupe, les programmes ont été fortement perturbés dès le début de la journée. À commencer par France Inter, navire amiral du groupe, où en lieu et place de la matinale, les auditeurs devaient se contenter d'une programmation musicale. France Culture a également basculé sur une «playlist». En revanche sur franceinfo, la matinale a pu être en grande partie assurée.    

Les syndicats jugent que le plan de 299 départs volontaires (sur près de 4 800), présenté la semaine dernière lors d'un CSE central extraordinaire par la présidente du groupe public, Sibyle Veil, «est dangereux, pour chacun des salariés et pour la pérennité de Radio France».    

Un plan initial de 390 suppressions de postes

L'annonce de ce nouveau plan d'économies dans le groupe public, alors même que ses audiences sont au sommet, avait déjà déclenché une grève très suivie au mois de juin. La direction avait initialement avancé le chiffre de 390 suppressions de postes, mais un cabinet indépendant, mandaté par le comité social de Radio France, avait qualifié les économies visées de «surdimensionnées», et estimé que 118 postes pourraient être épargnés.    

Dans un courrier envoyé la semaine dernière aux salariés, Sibyle Veil précisait que «299 postes seront supprimés et 76 postes seront créés pour intégrer à Radio France des profils indispensables pour garantir notre avenir» et avait assuré avoir limité «au strict nécessaire» les départs volontaires. Mais les syndicats dénoncent un plan qui découle de la baisse des crédits de l'audiovisuel public imposée par le gouvernement, qui va accroître la charge de travail des salariés et le recours à des statuts précaires, et dégrader la production des  programmes. Une assemblée générale doit se tenir en début d'après-midi à la Maison de Radio France.

 

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