Télévision
L’émotion et le surnaturel ont été privilégiés ces derniers mois par les chaînes télé du monde entier, selon la dernière conférence NoTa, présentée par Glance (ex-Eurodata TV) mi-janvier.

Quatre personnalités différentes chaque semaine, qui partagent avec le public la chanson qui a marqué leur vie. Bienvenue dans Song of my life, diffusé en prime time sur la chaîne finlandaise Yle TV1. « Contrairement à l’Asie, où les émissions de ce type sont centrées sur les groupes, nous sommes ici dans l’intimité, dans un rapport individuel à la musique », explique Avril Blondelot, directrice content insights chez Glance (ex-Eurodata TV), qui a tenu le 16 janvier à Paris sa traditionnelle conférence NoTa.
Et parmi les tendances 2019 en matière de programmes télé, le département international de Médiamétrie a identifié l’« emotainment », un genre qui mêle émotion et divertissement. Outre Song of my life, c’est le registre d’un programme comme Chantals pyjama party aux Pays-Bas (RTL4), dans lequel une pyjama party est organisée chez une célébrité, ou encore de Studio G au Québec (TVA), qui promet de faire vivre à l’invité l’une des meilleures soirées de sa vie.

Traversée de la Manche à la nage 

Autre tendance, le divertissement caritatif, dont l’objectif est de fédérer le public autour d’une noble cause. C’est le cas au Royaume-Uni de Sink or swim for stand up to cancer (Channel 4), dans lequel des célébrités s’entrainent pour traverser la Manche à la nage en relais, au bénéfice de la lutte contre le cancer. Aux Pays-Bas, The Key (RTL4) suit plusieurs sans-abris à qui l’on offre un logement pour un nouveau départ, une émission qui a particulièrement intéressé les 20-34 ans, avec une audience moyenne sur cette cible en hausse de 75 % pour le lancement.
En matière de jeux et de divertissement, les chaînes cherchent toujours de nouveaux concepts, comme Russians don’t laugh (CTC), dans laquelle les candidats doivent faire rire le jury, ou encore en Belgique avec The Way out (VTM), qui mêle expériences scientifiques et challenges physiques. « En 2019, les créations originales de jeux TV ont été deux fois plus performantes qu’en 2017 », relève Avril Blondelot.

Faits divers

Dans la fiction, le fait divers, longtemps cantonné au documentaire, a donné naissance cette année à plusieurs séries et téléfilms. Aux Pays-Bas, la série Stanley H. (NPO3) revient sur l’histoire d’un des criminels les plus célèbres du pays, Stanley Hillis, dans un registre proche d’une émission comme Faites entrer l’accusé. Au Royaume-Uni, la mini-série White House Farm (ITV) retrace quant à elle l’un des premiers faits divers médiatisés, l’assassinat de cinq membres d’une même famille dans leur ferme d’Essex en 1985.
Mais la vraie tendance de 2019 en termes de fiction restera l’horreur et le surnaturel. « C’était jusque-là un genre de niche, qui arrive aujourd’hui sur les grandes chaînes », note Avril Blondelot. Tout un symbole : BBC One a diffusé début janvier la mini-série Dracula, créée par les auteurs de la série à succès Sherlock. En Corée du Sud, la chaîne TVN a parié de son côté sur la série Hotel del Luna, dont l’histoire se déroule dans un hôtel fréquenté par des fantômes. Les chaînes n’ont plus peur de ce type de programmes.

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