Réseau social
À l'approche de l'élection présidentielle américaine, le réseau social a annoncé une certain nombre de mesures pour lutter contre les photos et vidéos falsifiées.

Twitter a annoncé le 4 février vouloir se lancer dans la lutte contre les photos et vidéos falsifiées dans la foulée des autres réseaux sociaux, sommés de prendre leurs responsabilités à l'approche de la prochaine présidentielle américaine. La plateforme entend se concentrer sur les contenus modifiés (montages vidéos ou audio, images éditées), qui visent à tromper le public ou risquent de nuire à des personnes, en incitant à la violence ou en portant atteinte à leur liberté d'expression, par exemple.

Les tweets tombant dans ces catégories seront retirés ou étiquetés avec un avertissement, à partir du mois de mars. Le réseau pourra aussi réduire la visiblité des messages ou ajouter du contexte. «Cette nouvelle règle s'ajoute aux nombreuses autres règles existantes» pour réguler Twitter, a rappelé Yoel Roth, responsable de l'intégrité de la plateforme, lors d'une conférence de presse. «Nous empêchons par exemple depuis des années la propagation des images et vidéos de contenus sexuels fabriqués ou falsifiés, très répandus sur internet», a ajouté le responsable.

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Pour repérer les contenus potentiellement problématiques, les équipes de Twitter dans le monde comptent notamment sur les signalements, même si «nous voulons réduire le fardeau des utilisateurs», a précisé Yoel Roth. Il a admis que les images et vidéos satiriques risquaient de leur donner du fil à retordre. «Si nous nous trompons, il y aura une procédure d'appel», précise le réseau.

La plupart des grands réseaux sociaux ont mis en place des mesures combinant intelligence artificielle et ressources humaines pour lutter contre la désinformation, des fausses nouvelles aux deep fakes, ces photos ou vidéos truquées hyper-réalistes. YouTube, la plateforme vidéo de Google, a annoncé la veille des mesures similaires sur les «contenus manipulés ou falsifiés», «dans le but de tromper les utilisateurs» et «qui posent un risque flagrant de dommages». Facebook, de son côté, permet toujours les publicités politiques, et les exempte même de son système de vérification des faits.

Avec ces mesures, les plateformes réagissent notamment à la pression des autorités européennes et américaines, alors que des campagnes de manipulation menées notamment sur Facebook en 2016 ont tenté d'influencer l'opinion lors de scrutins majeurs, comme l'élection présidentielle aux États-Unis ou le référendum sur le Brexit au Royaume-Uni.

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