Audiovisuel
Après la Hadopi, le Conseil supérieur de l'audiovisuel publiera deux fois par mois un nouveau baromètre de la consommation de télévision et internet pour suivre l'évolution de l'état du secteur pendant et à l'issue de cette période de confinement. Celui-ci inclut aussi des données publicitaires.

Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) lance un baromètre bimensuel de la consommation de télévision et internet, qui «permettra de suivre l'évolution de l'état du secteur pendant et à l'issue de cette période de confinement», en incluant notamment des données publicitaires.

Le premier opus, qui a été publié le 30 avril, note une hausse inédite de la consommation télévisée pendant le confinement, notamment des programmes d'information, et analyse une série d'indicateurs fournis par Médiamétrie. Les données internet s'appuient sur les chiffres de l'ACPM sur la fréquentation des sites et applications des éditeurs de télévision et de radio et font également état d'une forte hausse.

Ce volet cite également le baromètre de la consommation des biens culturels dématérialisés en période de confinement, réalisé par la Hadopi, et dont la dernière vague a également été publiée le 30 avril. Selon cette étude, la consommation en ligne des biens culturels est toujours en hausse avec 89% des internautes français qui consomment des biens culturels (contre 84% après deux semaines de confinement et 81% en 2019). Même chose pour le piratage : 28% des internautes français déclarent consommer un ou plusieurs biens culturels de manière illicite, contre 21% au début du confinement.

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Le baromètre du CSA se penche également sur les indicateurs publicitaires - avec des données issues de Kantar - qui font apparaître une forte baisse des investissements publicitaires : -62% du 6 au 12 avril par rapport à l'année d'avant.

La prochaine édition inclura des indicateurs sur la consommation de SVOD, indique le CSA.

«Je suis frappé, alors même que les audiences sont excellentes, par le séisme qui touche le secteur audiovisuel et dont les effets sont dévastateurs. C'est une onde de choc dont nous n'avons pas encore mesuré toutes les conséquences», a estimé le président du CSA, Roch-Olivier Maistre, dans un entretien à L'Opinion. Il plaide pour un assouplissement du cadre réglementaire applicable à la publicité et souhaite que la trajectoire financière du service public soit confortée, en réexaminant les budgets 2021 et 2022 et en lançant la réforme de la redevance. Il défend également la mise en place d'un «dispositif assurantiel pour les producteurs de l'audiovisuel et du cinéma», «porté par les assureurs et les pouvoirs publics, voire l'Union européenne».

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