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Le code source de l'application française de traçage de contacts StopCovid va commencer à être publié mardi 12 mai, permettant à tous les codeurs intéressés d'aller vérifier comment fonctionne l'application.

La publication du code de l'application StopCovid est considérée comme une condition nécessaire pour établir que l'application ne peut être détournée à des fins de surveillance de la population et d'ingérence dans sa vie privée. «Les premières briques de code vont être publiées mardi. Ce sera une première étape, d'autres lignes de codes seront publiés dans les semaines à venir», a indiqué le secrétaire d'État chargé du numérique, Cédric O.

Le secrétaire d'État a précisé que l'application entrera en test laboratoire dès cette semaine, puis en test terrain, avec pour objectif qu'elle soit opérationnelle le 2 juin.

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Un certain nombre de pays européens tentent de mettre au point une application de traçage de contacts, pour tenter de limiter les risques d'une reprise de l'épidémie de coronavirus après le déconfinement. L'application pour smartphones permet à un utilisateur qui découvre sa contamination au coronavirus de prévenir automatiquement et de manière totalement anonyme les autres utilisateurs qu'il a pu croiser dans les deux

semaines précédentes.

Société de la surveillance

Le projet suscite des débats acharnés dans la communauté scientifique. Certains experts estiment que cette application présente beaucoup de dangers au regard des risques qu'elle fait peser sur la vie privée de ses utilisateurs, y voyant le début d'un glissement vers une société de la surveillance.

D'autres experts acceptent le principe d'une telle application mais critiquent l'architecture «centralisée» choisie par la France, préférant l'architecture «décentralisée» choisie notamment par Google et Apple.

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Application britannique

Le gouvernement britannique teste depuis le 5 mai sur l'île de Wight une application fonctionnant comme le projet français sur une architecture «centralisée», et sans la coopération de Google et d'Apple. «De ce que je comprends, les premiers retours sont globalement positifs» même s'il y a «des choses à améliorer», a estimé Cédric O, qui en a discuté avec Matthew Gould, en charge du numérique au sein du NHS (service public de santé britannique).

Ainsi, l'application aurait enregistré 30% de téléchargements dans la population en quelques jours, et l'application fonctionne de manière très satisfaisante sur les iPhones d'Apple (les smartphones qui posent le défi technique le plus grand), a estimé M. O.

Le code source de l'application commencera d'être publié mardi 12 mai sur le «Gitlab» d'Inria (Institut national de recherche en informatique), un site qui permet aux codeurs et développeurs de partager leurs travaux.

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