Télévision
Privés de football après l'arrêt des compétitions en raison de la pandémie, des abonnés à Canal+ et beIN se rassemblent dans une action collective. Ils demandent aux chaînes une compensation financière.

Remboursés, remboursés ! C'est le sens de l'action collective initiée le 2 juin par des abonnés à Canal+ et beIN Sports, privés de football après l'arrêt des compétitions du fait du Covid-19. «Une action en justice contre chaque chaîne va être introduite au moyen d'une assignation au nom des abonnés inscrits à l'action collective devant les tribunaux judiciaires compétents», a annoncé Vpourverdict, la start-up lyonnaise qui met en relation les abonnés et les deux avocats chargés de l'affaire.

«Les abonnés à Canal+ et beIN Sports se sont vu privés des matches de Ligue 1 et de Ligue 2 qui auraient dû être diffusés entre le 14 mars et la fin du mois de mai, sans qu'aucune compensation financière ne leur soit proposée», a poursuivi la plateforme lancée en juillet 2018. «Ce qui choque les abonnés, c'est qu'un diffuseur dise qu'il ne paye pas les droits TV à la ligue à la suite de l'arrêt des compétitions, mais qu'il ne restitue pas cette somme auprès des abonnés», a expliqué à l'AFP Vincent Durand, du cabinet Active Avocats à Lyon.

Lire aussi : Accord entre Canal+ et la Ligue nationale de rugby sur le paiement des droits

Selon l'avocat, «demain ou après-demain, on aura plus de 1 000 clients», le seuil demandé pour démarrer les négociations avec les chaînes puis éventuellement la procédure judiciaire. En cas de succès de la démarche, les abonnés qui se seront inscrits à l'action moyennant une participation de 5 euros auront la possibilité de conserver la somme récupérée sur leur abonnement ou d'en faire don au club de Ligue 1 ou de Ligue 2 de leur choix.

A la suite de l'arrêt de la compétition décidée face à la pandémie de coronavirus, les clubs professionnels ont connu en avril des remous avec Canal+ et BeIN qui ont décidé de suspendre le paiement des droits TV pour la France. Un accord a été trouvé fin avril après des négociations entre une délégation de quatre présidents de L1, dont Nasser Al-Khelaïfi, à la fois patron du Paris Saint-Germain et de beIN, et les deux diffuseurs, qui ont accepté de payer pour les matches déjà disputés. Les droits TV, qui représentaient près de 36% des recettes des clubs de L1 pour la saison 2018-2019, sont de loin leur plus grande source de revenus, selon le rapport de la DNCG, le gendarme financier du football français.

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.