Réseau social
Le 15 juillet, les comptes de Joe Biden, Jeff Bezos, Elon Musk ou encore Bill Gates avaient été piratés. Selon Twitter, les hackers ont pour cela manipulé des employés du réseau social.

Les hackers qui ont orchestré la spectaculaire attaque sur des comptes Twitter de célébrités et de personnalités politiques ont «manipulé avec succès un petit nombre d'employés» de Twitter, a affirmé le réseau social dans un blog. A cette occasion, Twitter s'est excusé et s'est dit conscient du coup porté à la confiance des utilisateurs. Le réseau social a précisé qu'au total, les pirates informatiques ont visé 130 comptes et ont réussi à en pénétrer 45 grâce «à l'utilisation d'outils uniquement accessibles aux équipes de soutien interne».

Parmi ces comptes piratés se trouvaient des responsables politiques comme le candidat démocrate à la présidentielle Joe Biden, l'ancien président Barack Obama mais aussi des grands patrons comme Jeff Bezos, le fondateur d'Amazon, Elon Musk, le patron de Tesla ou encore Bill Gates, le fondateur de Microsoft. A partir des comptes piratés, les hackers ont envoyé des messages aguicheurs incitant les abonnés à envoyer des bitcoins, une crypto-monnaie en échange du double de la somme envoyée. Selon des sites spécialisés qui enregistrent les échanges de bitcoins mais ne permettent pas de tracer les récipiendaires, quelque 100 000 dollars ont ainsi été envoyés.

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Twitter a précisé le 18 juillet que pour huit de ces comptes, les hackers ont aussi téléchargé des données, qui sont normalement uniquement accessibles au propriétaire du compte. Aucun de ces comptes n'était vérifié, c'est-à-dire doté du petit v distinctif qui en accroît la crédibilité et donne certains privilèges aux utilisateurs. Twitter a aussi indiqué que grâce aux outils dont ils avaient pris le contrôle, les pirates informatiques ont réussi à passer la barrière de la double authentification, qui permet normalement de sécuriser un compte au-delà du simple mot de passe.

Cette action spectaculaire, sur laquelle le FBI a ouvert une enquête, a déclenché un débat sur la sécurité des plateformes sociales à quelques mois du scrutin présidentiel de novembre aux Etats-Unis mais aussi sur les conséquences possibles si des hackers arrivaient à s'emparer du compte de Donald Trump, qui mène souvent sa diplomatie sur Twitter, où il compte 83,5 millions d'abonnés. Le 15 juillet, jour du piratage, le compte @realdonaltrump n'a pas été hacké.

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