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L'État va soutenir la presse écrite, engagée dans les défis de la transition numérique et fragilisée par la crise du coronavirus, à hauteur de 483 millions d'euros sur deux ans. Des mesures d'urgence ont notamment été votées le 30 juillet.

Très affaiblie par la crise sanitaire, la presse écrite va bénéficier d'aides d'un total de 483 millions d'euros sur deux ans, a indiqué l'Élysée, dont une partie a déjà été votée.

Ces aides ont été présentées à l'issue d'une réunion entre Emmanuel Macron et une dizaine de dirigeants des quotidiens nationaux et régionaux, reçus jeudi 27 août au soir à l'Élysée, en présence des ministres Bruno Le Maire (Économie) et Roselyne Bachelot (Culture).

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Le chef de l'État s'était engagé l'an dernier à aider le secteur à surmonter les défis de la transition numérique mais l'épidémie et son impact sur les recettes publicitaires, la distribution des numéros et les ventes en kiosque ont encore aggravé la situation. L'exécutif a donc décidé des mesures d'urgence, votées le 30 juillet, pour aider les acteurs les plus touchés (marchands de journaux, titres ultramarins, éditeurs) pour un total de 106 millions d'euros, a rappelé la présidence.

Pour consolider l'avenir de la presse, l'État va également mettre en place un plan de 377 millions sur deux ans, notamment pour accompagner les transitions écologique et numérique du secteur. Notamment, un nouveau crédit d'impôt de 30% pour les abonnements à un journal d'information politique et générale, voté en juillet, coûtera à l'État environ 60 millions d'euros par an.

Réduire la précarisation des pigistes

De nouvelles aides au pluralisme seront créées pour la presse en ligne et les titres ultramarins. Des crédits de 18 millions par an accompagneront la réforme des imprimeries et un fonds stratégique pour l'innovation sera accru de 50 millions d'euros par an.

Ces subventions s'ajouteront aux 840 millions annuels d'aides à la presse. L'exécutif a en échange demandé aux groupes de presse de réduire la précarisation de leurs collaborateurs, notamment les pigistes, photojournalistes ou dessinateurs.

La réunion a enfin abordé le dossier de l'application de la législation sur les droits voisins, cette contribution pour l'utilisation de la presse que Google refuse de payer, une impasse sans issue pour l'instant.

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