Télévision
Suite à une nouvelle gouvernance, la chaîne Arte a annoncé ses intentions de rentrée : miser sur l'Europe ainsi que sur le web.

Sur Arte, la rentrée se fera dans la continuité tout en s'appuyant sur le «besoin d'Europe» des téléspectateurs et en développant l'offre du site Arte.tv, qui diffusera ses propres séries, ont indiqué les dirigeants de la chaîne lors d'une présentation lundi 31 août. La chaîne franco-allemande affiche des audiences en hausse, avec une part d'audience (PDA) de 2,8% en moyenne pour l'année en cours, contre 2,5% l'année d'avant, et un été record à 3% en France. En Allemagne, la PDA augmente aussi, à 1,3% contre 1,1% en 2019.   

Arte poursuit trois axes stratégiques, a déclaré le nouveau patron d'Arte France, Bruno Patino, qui a succédé à Véronique Cayla cet été: «la réaffirmation permanente de notre différence (...) avec une voix plus diversifiée et plus engagée», «les perspectives de développement européen», qui seront précisées vers la fin de l'année, et «le développement d'un bouquet de propositions éditoriales». Sur ce dernier point, le dirigeant entend faire d'Arte.tv «une proposition éditoriale qui soit cohérente et en harmonie avec la chaîne tout en s'en différenciant de façon croissante».   

 

Un possible rapprochement avec Salto ?

La chaîne mène aussi des discussions sur la présence possible de ses programmes sur Salto, la future plateforme de vidéos à la demande de France Télévisions, M6 et TF1. Arte proposera à partir du 3 octobre un éventail de séries, gratuites et disponibles dans leur intégralité, visibles uniquement sur le site. La chaîne continue aussi de miser sur la création numérique avec des fictions et séries documentaires en réalité virtuelle, un film interactif et des webséries. «Notre ambition d'être la plateforme culturelle européenne se concrétise jour après jour: l'an dernier, l'ensemble des offres numériques d'Arte ont enregistré plus d'un milliard de vidéos vues dont 20% en dehors de France et d'Allemagne», a salué Peter Boudgout, président d'Arte GEIE, la structure qui réunit Arte France et Arte Allemagne.

La chaîne va proposer une collection européenne de documentaires et reportages en collaboration avec les chaînes publiques allemande, française, et suisse. Elle diffusera aussi le deuxième volet de son enquête participative en ligne (près de 400.000 répondants et 40 millions de réponses), pour tenter de comprendre la nouvelle génération d'Européens. Côté fiction, si la crise sanitaire a affecté près de 150 tournages «qui reprennent progressivement», la chaîne ne baisse pas ses engagements en production, assure Bruno Patino.

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