Radio
Louis de Raguenel quitte la rédaction en chef de l'hebdomadaire d'opinion Valeurs actuelles et est annoncé à la tête du service politique d'Europe 1, ce qui provoque opposition et «malaise» au sein de la station.

C'est par un message publié le 4 septembre sur Twitter que Louis de Raguenel a annoncé qu'il quittait la rédaction en chef de Valeurs actuelles, tout en assurant que cette décision n'était pas liée à «la récente publication dans l'hebdomadaire du dessin» représentant la députée LFI Danièle Obono en esclave. Dans la foulée, le site d'information Les Jours a révélé qu'il allait prendre la tête du service politique d'Europe 1, une information qui a provoqué opposition et «malaise» au sein de la station.

Dans un communiqué publié le lendemain, la Société des rédacteurs d'Europe 1 (SDR) «s'oppose farouchement» à cette nomination de Louis de Raguenel au service politique de la station, «ADN central d'Europe 1». «Jamais un journaliste ouvertement marqué politiquement n'a été chef du service politique», les élus de la SDR «rappelant leur attachement au caractère généraliste de l'antenne et à un traitement non idéologisé de l'information». Ils lui reprochent en outre d'avoir, comme ancien militant UMP, été chargé de la communication de l'ancien ministre Claude Guéant, place Beauvau en 2011-12 et d'avoir «été épinglé pour avoir dévoilé les sources des journalistes du Monde Gérard Davet et Fabrice Lhomme en 2014».

Lire aussi : LCI exclut de son antenne le directeur de Valeurs actuelles

«L'annonce de l'arrivée de Louis de Raguenel à la rédaction d'Europe 1 crée un gros malaise en interne», a souligné de son côté le Syndicat national des journalistes (SNJ). Pour ce syndicat, ce recrutement est «un affichage très contestable», d'autant plus qu'«il intervient moins d'une semaine après le scandale de la caricature raciste autour de la personne» de Danièle Obono.

Dans le message publié sur Twitter, Louis de Raguenel a estimé que cette publication de Valeurs actuelles, qui a déclenché une vague de condamnations unanimes dans la classe politique et l'ouverture d'une enquête pour «injures à caractère raciste», est un «dessin qui n'aurait pas dû exister».

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.