Télécoms
Béatrice Mandine, directrice exécutive en charge de la communication et de la marque d’Orange, a lancé le 27 septembre une campagne sur la protection de l’environnement par la récupération des smartphones. Explications.

Vous lancez une campagne signée Publicis Conseil sur la collecte des téléphones usagés. Y-a-t-il un trait d’union avec votre précédente campagne sur l’abus des écrans chez les jeunes ?

Béatrice Mandine. Disons qu’il y a trait d’union entre toutes nos campagnes ces dernières années.  Nous portons une stratégie de marque engagée. Au moment de la Cop 21, nous avions déjà communiqué sur les petits gestes qui font les grands, pour la planète – comme supprimer ses mails inutiles. Puis, en 2018, nous avons lancé notre campagne de sécurité routière pour faire de la prévention contre l’usage du mobile au volant. L’an dernier, nous étions sur l’utilisation raisonnée des écrans, notamment par les plus jeunes publics. Cette année, nous prenons la parole, en faveur de l’environnement, sur la seconde vie des mobiles. Ce n’est pas seulement sur le recyclage mais sur le bon réflexe de ramener son téléphone en boutique pour en faire quelque chose. Les deux engagements principaux d’Orange dans notre plan stratégique portent sur l’inclusion numérique et la protection de l’environnement. 

Vous démarrez cette campagne par la France et plusieurs pays d’Europe. Pourquoi ?

Car les filières de collecte et de recyclage y sont pleinement structurées. En France, on évalue à 100 millions le nombre de téléphones qui dorment dans nos tiroirs. Nous en avons déjà collecté 15 millions. La seconde vie des téléphones passe par plusieurs leviers. Selon les pays, les clients pourront également acheter des produits reconditionnés, revendre leur ancien mobile ou le faire réparer dans les boutiques Orange. L’objectif est de recycler 30% des mobiles sur les territoires. Nous aurons également une prise de parole sur l’environnement  en Afrique, avec un objectif de réduction de C02. Nous visons le net zéro carbone en 2040 soit dix ans avant les accords de Paris.

En quoi cela répond à votre philosophie « Human Inside » ?

Nous sommes convaincus que la révolution digitale est un bienfait pour l’Humanité mais on ne peut dire cela que si on est transparent. C’est notre responsabilité d’acteur engagé d’éclairer nos clients sur les risques du digital, que ce soit la surexposition aux écrans pour les plus jeunes ou l’impact de la fabrication des smartphones. Cet impact est à 75% imputable à l’objet lui-même et à 25% à son usage. Nous sommes donc engagés sur ces deux sujets ! Il ne faut jamais oublier que le numérique est plutôt une solution qu’un problème pour le respect de l’environnement. On estime qu’il permet de réduire de 20% les émissions de CO2 d’ici 2030. 

Comment comptez-vous communiquer sur la 5G face à la défiance qu’inspire cette technologie ?

 Il y a un paradoxe à voir qu’après le confinement, où le numérique a permis de pallier à une situation de crise intense, on ne s’est pas affranchi des critiques sur la 5G. Il y a sans doute toujours eu des réfractaires à la technologie mais le fait est qu’il y en a là davantage. C’est une question très franco-française ou francophone (Belgique, Suisse..). Dans des territoires très engagés dans l’écologie comme la Californie et l‘Europe du Nord, il n’y a absolument pas ce débat. Notre sujet est de faire de la pédagogie et de prendre le temps d’expliquer que ce réseau est plus vertueux pour l’environnement, que c’est un enjeu de compétitivité pour les entreprises ou encore que d’ici deux ans le réseau 4G des grandes villes de France sera saturé. 

Le point de vue de l'agence

« Pour traiter le sujet de la seconde vie des téléphones, il me semblait essentiel de revisiter une histoire de transmission : il est temps de voir le monde avec les yeux de ceux qui le vivront », précise Marco Venturelli, président en charge de la création de Publicis Conseil. Le film « The Toy », réalisé par Frédéric Planchon (Iconoclast), raconte la relation intime entre une petite fille et son jouet, le mythique téléphone à roulettes Fisher Price. « A travers les années, l’enfant grandit, devient adolescente, délaisse peu à peu son jouet qui finit au grenier...Devenue maman, elle y retourne des années plus tard avec sa petite fille qui s’émerveille et adopte le jouet à son tour. Avec cette habile parabole, Orange nous encourage ainsi à donner une seconde vie à nos téléphones », précise un communiqué. Diffusé en 60 secondes au lancement, le 27 septembre, le film sera accompagné d’une campagne presse, affichage et digitale.

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