Audiovisuel
Le syndicat autonome du groupe Canal+ +Libres a condamné ce 15 octobre «avec la plus grande fermeté» les propos d'Eric Zemmour contre les mineurs isolés tenus fin septembre sur CNews, et appelé la direction à agir contre ses «dérapages permanents».

«Nous avons saisi le comité d'éthique (de Canal+, ndlr) et espérons qu'il saura faire les recommandations nécessaires afin que cessent les dérapages permanents de ce polémiste récemment de nouveau condamné pour "provocation à la haine raciale" et "injures publiques à caractère raciste"», a souligné le syndicat +Libres, première organisation syndicale au sein du groupe Canal+ dans un communiqué.

«Au-delà de l'aspect idéologique en totale rupture avec les valeurs que +Libres défend depuis de nombreuses années, nous nous inquiétons de l'impact néfaste que cela pourrait avoir sur les conditions de travail et la sécurité des collaborateurs tant sur le terrain qu'au sein même de la chaîne», a ajouté +Libres. «La course à l'audience ne saurait justifier l'abandon de notre responsabilité sociale et sociétale», conclut le syndicat, qui appelle «les dirigeants de Groupe Canal+ à préserver l'image de l'entreprise, de ses filiales et de ses chaînes et à initier un véritable plan de relance, plutôt que d'engendrer un énième buzz destructeur de valeur».

Contacté par l'AFP, le groupe n'a pas commenté dans l'immédiat ces déclarations. Eric Zemmour avait soulevé un tollé fin septembre en affirmant dans l'émission Face à l'info sur CNews, la chaîne d'info du groupe Canal+ dont il est une vedette, que «tous» les mineurs migrants sont «voleurs», «assassins» et «violeurs».

Plusieurs plaintes ont été déposées contre le polémiste pour ses déclarations et le parquet de Paris a décidé le 1er octobre d'ouvrir une enquête à son encontre, notamment pour «provocation à la haine raciale».

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.