International
Le réseau social a mis fin aux fonctions de son responsable des affaires publiques du sous continent qui avait été accusé d'avoir laissé se diffuser des contenus haineux envers les musulmans.

Facebook a annoncé mardi 27 octobre le départ de sa responsable des affaires publiques en Inde, qui avait été accusée par une coalition d'ONG d'inaction contre des contenus haineux envers les musulmans diffusés sur le réseau social. Le groupe américain avait déclenché une tempête politique en Inde en août après des révélations du Wall Street Journal selon lesquelles Ankhi Das aurait refusé de retirer des commentaires anti-musulmans postés par un député nationaliste hindou, afin de ne pas nuire aux intérêts commerciaux de la société.

L'Inde représente, en nombre d'utilisateurs, le plus gros marché pour Facebook et son application de messagerie WhatsApp, alors que le groupe est sous pression dans le monde entier à propos de la modération des discours haineux.

Le directeur général de Facebook en Inde, Ajit Mohan, a indiqué dans un communiqué que Ankhi Das quittait Facebook pour poursuivre sa carrière «dans le service public». «Ankhi a été l'une de nos premières employées en Inde et a joué un rôle essentiel dans la croissance de l'entreprise et de ses services au cours des neuf dernières année», a-t-il ajouté.

Discours de haine

Début septembre, la plateforme avait fini par fermer le compte du député Raja Singh, membre du parti du Premier ministre nationaliste hindou Narendra Modi, pour avoir «diffusé un discours de haine» envers les musulmans.

Facebook ne tire aucun bénéfice de la haine en ligne», avait déclaré Ajit Mohan en septembre, avant d'ajouter que le réseau social s'efforçait de «garder toutes sortes de choses nocives en dehors de la plateforme». Dans un entretien publié par le quotidien Times of India, Ajit Mohan avait pris la défense de Ankhi Das, assurant qu'elle n'était pas responsable des décisions concernant la lutte contre la haine en ligne.

«Il est important de souligner que l'équipe chargée des affaires publiques dirigée par Ankhi au sein de mon équipe est séparée de celle chargée de la politique des contenus qui met en oeuvre ces décisions», a-t-il fait valoir. Une quarantaine d'organisations non-gouvernementales internationales avaient adressé en septembre une lettre ouverte à Facebook, l'appelant à écarter Ankhi Das le temps d'un audit.

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