« Cultivons-nous » sur le monde agricole, « Army stories » sur l’armée ou encore « Lebanner TV » sur la boxe : la plateforme OTT Alchimie multiplie les chaînes payantes sur toutes les thématiques possibles. D’ici à la fin de l’année, elle devrait en compter 70, avec pour particularité de les éditer en partenariat avec des médias (Reworld, Prisma…) ou des personnalités (Guillaume Canet, Jacques Attali...). « Nous sommes une marketplace des contenus, avec un modèle de partage de revenus très agile, dans une logique de plateforme comme Airbnb », expliquait Nicolas d’Hueppe, fondateur et PDG d’Alchimie, à l’occasion de la présentation de son projet d’introduction en Bourse le 10 novembre. La société espère ainsi lever 20 millions d’euros.
Un catalogue de 60 000 heures de contenus
Alchimie profite d’un catalogue de contenus de 60 000 heures, alimenté par des sociétés de production comme Millimages ou ZED. Aux médias ou aux personnalités d'y piocher à leur guise pour concevoir une grille de programmes d’une cinquantaine d’heures avant le lancement de leur chaîne en OTT (via l’application maison TVPlayer ou auprès des FAI), moyennant pour l'utilisateur un abonnement mensuel de 2,99 à 9,99 euros par mois. 30 % des recettes ainsi générées vont ensuite aux ayants-droit, le reste étant partagé à égalité entre le média ou la personnalité et Alchimie. En 2020, le chiffre d’affaires de cette dernière devrait avoisiner les 27 millions d’euros, forte de 300 000 abonnés au cumulé sur sa cinquantaine de chaînes à date.
« Nous sommes complémentaire de YouTube car nous sommes payants. Nous proposons aux talents un outil de monétisation de leur audience », indique Nicolas d’Hueppe. Pour les médias, Alchimie offre la possibilité de monter une chaîne vidéo en deux mois seulement, à moindres frais. Le groupe Reworld Media a déjà lancé de cette manière les chaînes Guerre & Histoire TV, Nous Deux TV et Télé Star Play. Une quatrième est dans les cartons. A l’étranger, Alchimie travaille avec Zinet Media et Prisma Publicaciones en Espagne, The Big Issue au Royaume-Uni. « Les chaînes autour de l’engagement ou de communautés de fans sont parmi celles qui fonctionnent le mieux », relève Nicolas d’Hueppe. Quand on est fan, on ne compte pas.
