Presse
Pour la première fois de son histoire, l’hebdomadaire satirique affiche un bilan négatif, très léger cependant. En cause: les créances de Presstalis.

Pour la première fois de son histoire, Le Canard enchaîné a fini dans le rouge en 2019, plombé par les créances du distributeur Presstalis dont la liquidation cette année a pesé sur les comptes de nombreux journaux. L'hebdomadaire satirique affiche une légère perte d'un peu plus de 30 000 euros en 2019 contre un bénéfice d'1,4 million d'euros l'année précédente, selon les comptes annuels à paraître mercredi dans le journal. Sans les charges liées à Presstalis, équivalentes à 1,4 million d'euros, l'hebdo aurait été bénéficiaire, même si ses ventes ont baissé (-15 700 exemplaires par semaine à 322 820). «La plus forte baisse a eu lieu au second semestre en raison de la grève des transports qui a affecté le réseau Relay», précise le palmipède qui ajoute que le nombre de ses abonnés a légèrement baissé (-2,4% à 73 667).

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La situation financière devrait rester difficile en 2020, toujours à cause de Presstalis qui aura coûté au total à l'hebdo plus de 3,2 millions d'euros en deux ans. Sans oublier la crise sanitaire: le premier confinement a fait baisser les ventes au numéro de plus de 20% au premier semestre alors que Le Canard «a fait le choix de maintenir l'intégralité des salaires de son personnel», sans recourir au chômage partiel. Côté bonnes nouvelles, le journal a gagné 14% d'abonnés supplémentaires au premier semestre 2020 et en compte désormais plus de 82 800, avec une petite révolution pendant le confinement: la possibilité d'acheter une version numérique du journal, une première pour cette institution centenaire. Et le journal compte accélérer sur cette voie avec la mise ligne prochaine d'un nouveau site «plus complet, plus facile d'accès et plus convivial».



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