Réseau social
Après avoir bloqué définitivement le compte de Donald Trump suite aux émeutes à Washington le 6 janvier, le réseau social a fermé 70 000 comptes affiliés à la mouvance pro-Trump Qanon.

Twitter a annoncé avoir «suspendu de façon permanente» 70 000 comptes affiliés à la mouvance pro-Trump Qanon depuis le 8 janvier afin de les empêcher d'utiliser le réseau social à des fins violentes, comme pour les émeutes à Washington la semaine dernière. La plateforme a entrepris une purge qui a commencé le même jour avec le blocage définitif du compte du président américain, accusé d'avoir encouragé ses partisans à perturber la certification de la victoire du démocrate Joe Biden par le Congrès.

«Ces comptes partageaient des contenus dangereux, associés à Qanon, à grande échelle. Ils étaient essentiellement consacrés à la propagation de ces théories du complot sur tout le service», a expliqué Twitter dans un communiqué. Le nombre de comptes évincés est élevé car de nombreux individus en possédaient plusieurs.

Ces derniers jours, la plupart des grandes plateformes ont pris des mesures sans précédent depuis que des partisans du milliardaire républicain ont envahi le Capitole pendant plusieurs heures le 6 janvier, choquant le pays et ternissant son image à l'international. Facebook et Twitter, notamment, ont suspendu indéfiniment le compte de Donald Trump, qui n'a pas cessé depuis des mois de jeter le discrédit sur le processus électoral, et d'accuser sans preuves les démocrates de lui avoir «volé l'élection».

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Pour justifier leur décision, les deux réseaux ont notamment fait référence à des risques de violences futures d'ici la cérémonie d'investiture de Joe Biden le 20 janvier. «Des plans pour de futures manifestations armées prolifèrent sur Twitter et ailleurs, y compris pour une deuxième attaque du Capitole le 17 janvier 2021», avait relevé Twitter le 8 janvier.

De son côté, Facebook a indiqué qu'il n'allait pas lever la suspension du compte de Donald Trump et qu'il allait retirer tous les messages comportant le slogan «Stop au vol», que le président sortant a contribué à répandre sur les réseaux sociaux. «Etant données les tentatives répétées d'organiser des événements pour contester le résultat du scrutin présidentiel américain, qui peuvent conduire à des violences, et l'utilisation de cette expression par ceux qui étaient impliqués dans les violences de mercredi [6 janvier] à Washington, nous prenons des mesures supplémentaires à l'approche de l'investiture», a indiqué le réseau social dans un communiqué le 11 janvier

«Notre interdiction [du compte de Donald Trump] est à durée illimitée. Nous avons dit qu'elle durerait au moins jusqu'à la transition présidentielle, mais nous n'avons pas l'intention de la lever», a également déclaré Sheryl Sandberg, la numéro 2 du groupe, lors d'un forum en ligne organisé par l'agence Reuters.

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