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L’accord signé entre Google et l'Alliance de la presse d'information générale (Apig) provoque des remous au sein des autres familles de la presse. La Fédération nationale de la presse d'information spécialisée (FNPS) a condamné cet accord-cadre avalisant des licences avec une partie des éditeurs de presse seulement alors même que la notion d’information politique et générale (IPG) n'existe pas en droit européen. «Cet accord acte de facto la positon illégale de Google consistant à ignorer les contenus des éditeurs non reconnus IPG, voire pire, à proposer en ce qui les concerne la signature de licence à prix nul», explique la FNPS. Laurent Bérard-Quélin, son président, rappelle que l'ancien ministre de la Culture Franck Riester avait fait retirer un amendement pour que tous les éditeurs soient bénéficiaires du droit voisin dans la loi. «Imposer une rémunération zéro quand on a 95% du marché revient à abuser d’une position dominante», déclare-t-il à Stratégies. L’accord, qui n’est pas pérenne, «ignore la contribution de plus de la moitié des journalistes de presse écrite», estime la FNPS. De son côté, le Syndicat des éditeurs de presse magazine (SEPM) maintient sa plainte devant l’Autorité de la concurrence et assure qu’il «mettra tout en œuvre pour assurer, conformément à la loi, la rémunération effective du droit voisin pour toute reprise partielle ou intégrale des articles, pour l’ensemble de la presse». Le SEPM demande une négociation encadrée, avec transparence des data, indépendament des autres partenariats de Google, et sans menace sur l’audience digitale. Enfin, l’AFP poursuit des négociations «longues», «pénibles» et incertaines.

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