Finances
Grâce à une programme d'économies de 152 millions d'euros sur l'année 2020, le groupe enregistre un bénéfice net de 55 millions d'euros malgré une baisse de 11% de son chiffre d'affaires. Il engage par ailleurs la cession de son activité de jeux, qui comprend Le Cochon qui rit ou les Mille Bornes.

Le groupe TF1 a publié jeudi une chute de son bénéfice net de 64,3%, à 55 millions d'euros, en raison notamment de la crise sanitaire, marquée par des arrêts de tournage, un recul des dépenses des annonceurs et des audiences en hausse. Un résultat qui inclut une dépréciation touchant sa filiale d'activités numériques. Sur l'année, la baisse des revenus publicitaires et de la production audiovisuelle a entraîné une diminution du chiffre d'affaires du groupe de 11% à tout juste 2 milliards d'euros, compensée en partie par une forte économie de 152 millions d'euros sur le coût des programmes, selon un communiqué.

« Ces résultats traduisent une formidable résistance de notre modèle face à une crise sans précédent », et « l'agilité de nos antennes leur permettant de réduire le coût des programmes sans détériorer nos audiences », a commenté le PDG du groupe Gilles Pélisson lors d'un point presse avec les journalistes. 

Lire l'interview de Gilles Pélisson : « On est dans une dynamique de responsabilité »

Malgré un bon quatrième trimestre qui confirme l'embellie commencée pendant l'été, l'activité publicitaire du groupe a été affectée à hauteur de 10% sur l'année. Le pôle numérique Unify, en baisse de 8% sur l'année, a repris des couleurs à l'occasion des fêtes.

En revanche, le chiffre d'affaires issu des studios n'a pas repris et s'affiche en baisse de 20% sur l'année. Devant les journalistes de Stratégies, en début d'année, Gilles Pélisson avait reconnu que Studio 71, dans lequel le groupe avait pris 6% aux côté de ProSiebenSat1 en 2017, avant de lancer Studio 71 France, n'avait pas tenu toutes ses promesses. 

Regroupant Doctissimo, Au Feminin, Marmiton ou encore My Little Paris, Unify a fait l'objet d'une dépréciation à hauteur de 75 millions d'euros, annoncée fin décembre, en raison d'une « restructuration plus longue que prévue », ce qui pèse sur les comptes de la période. Sous la houlette de Sabina Gros, nommée directrice générale en juin 2020, la filiale tend aujourd'hui à se rapprocher de TF1 Pub. La régie du groupe TF1 intègre désormais une partie des inventaires vidéos d'Unify et des packs affinitaires sur la vidéo sont proposés en commun entre My TF1, LCI.fr et les sites d'Unify.

TF1 souhaite proposer à ses actionnaires un retour du dividende à 0,45 euro par action, en légère progression par rapport à son niveau d'avant-crise. Le groupe ne communique pas en revanche de nouveaux objectifs pour 2021, par manque de visibilité sur le mois de mars après un début d'année « assez mou », a indiqué Gilles Pélisson.

Cession des Mille Bornes et du Cochon qui rit

TF1 a parallèlement annoncé être entré en négociations exclusives avec le fabricant européen Jumbodiset pour lui céder ses filiales d'édition de jeux de sociétés TF1 Games et Dujardin, à l'origine du 1000 bornes, du Cochon qui Rit ou du jeu Burger Quiz. Le montant de l'opération n'a pas été dévoilé.

Pour Jumbodiset, né de la fusion en 2007 entre le néerlandais Jumbo et l'espagnol Diset, « l'opération constituerait une nouvelle étape dans la stratégie de développement de son portefeuille de produits et de marques à forte notoriété sur le marché européen », selon un communiqué. Jumbodiset édite en France la plupart de ses jeux sous licence sous la célèbre marque  Nathan.

Selon son communiqué, le groupe entend effectuer un recentrage de ses activités liées au divertissement (licences, labels musicaux, spectacles) vers « les contenus et les services à valeur ajoutée pour les entreprises ».

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