Télécoms
Opérateurs télécoms et chaînes télévisées multiplient les actions pour démontrer qu’ils assurent leur transition écologique.

S’impliquer dans l’environnement à travers des actions dans les programmes et une démarche responsable dans la publicité : c’est au cœur du pacte « média climat », inclus dans le projet de loi Pompili [lire P. 6] et susceptible d’éviter des mesures plus coercitives comme l’interdiction de la publicité pour les moteurs thermiques. Depuis début janvier, TF1 donne des signaux en ce sens avec Génération Ushuaia, par Fanny Agostini. « Nous avons aussi mille reportages par an sur le sujet de l’environnement, une verticale sur LCI.fr et un podcast Impact positif avec Sylvia Amicone », souligne Maylis Çarçabal, directrice communication du groupe.

À Altice, on met en avant des émissions avec Cyrielle Hariel sur BFM Business, comme Objectif Raison d’être ou une pastille « Impact » dans la matinale. Mais c’est aussi la régie qui est mobilisée avec « Compens’Actif », une offre qui permet aux annonceurs de décarboner leurs campagnes digitales via un calculateur d’EcoAct (Atos) qui évalue l’impact en tonnes équivalent CO2. Altice Media propose alors de contribuer à des projets de compensation carbone, comme la reforestation au Cambodge. « Cela permet d’être neutre et même positif en bilan carbone », souligne Raphaël Porte, son directeur général. La régie s’engage à abonder l’équivalent de son client auprès d’une association. Elle lancera par ailleurs un événement sur l’environnement au second semestre.

Toits végétalisés

Des annonceurs commencent, il est vrai, à soumettre des questionnaires avant de valider leurs achats médias. JCDecaux, de son côté, teste à Lille une nouvelle génération d’Abribus, Filtreo, avec des toits végétalisés pour réduire l’exposition aux particules fines. Quant aux opérateurs télécoms, ils sont aussi aux avant-postes. « J’avance avec Altice » est un programme en quinze points qui concerne autant SFR que BFM ou RMC. « Ce sont des réponses constructives et concrètes », argue Nicolas Chatin, directeur de la communication. On y retrouve l’équipement en smartphones à forte « réparabilité », de l’énergie renouvelable pour la moitié des sites, le chauffage à Strasbourg d’un éco-quartier par un data center, la performance énergétique comme critère de choix des partenaires…

Quinze ans d'énergies renouvelables

Orange, de son côté, vient de signer avec Engie un contrat d’achat sur quinze ans d’énergies renouvelables. Deux projets solaires seront mis en place dans les Hautes-Alpes. Le groupe s’engage à réduire de 30 % ses émissions de CO2 en 2025 par rapport à 2015 et à atteindre 50 % d’énergies renouvelables. Outre la maîtrise du CO2 sur les réseaux, l’optimisation de la mobilité et le développement d’une 5G économe, l’opérateur se concentre sur la récupération et le reconditionnement des mobiles, convaincus que la fabrication et le transport font 75 % de l’empreinte carbone. « Il faut 70 kg de matière première pour faire un smartphone, il y a plus de métaux rares dans nos téléphones que dans les mines », note Gaëlle Le Vu, directrice communication et RSE d’Orange France. D’où la campagne « -Re », qui a permis de doubler le recyclage en novembre et décembre 2020. À la clé : des bons d’achat mais aussi des emplois pour les reconditionneurs (avec Emmaus). « -Re reviendra toute l’année, il faut ne pas lâcher, être persévérant », conclut Gaëlle Le Vu.

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