Presse
Le magazine d’extrême droite est renvoyé en correctionnelle pour avoir dépeint la députée LFI Danièle Obono en esclave dans un récit de 7 pages publié en août 2020.

L'hebdomadaire Valeurs actuelles sera jugé le 23 juin par le tribunal correctionnel de Paris pour «injure publique à caractère raciste» après une «politique fiction» publiée fin août 2020 dépeignant la députée LFI Danièle Obono en esclave, a indiqué mercredi 14 avril le parquet de Paris, sollicité par l'AFP.

Le directeur de publication de Valeurs actuelles, Erik Monjalous, son directeur de la rédaction, Geoffroy Lejeune, et le rédacteur comparaîtront pour cet article comportant des dessins de Danièle Obono collier en fer au cou qui avait suscité une vague de condamnations unanimes dans la classe politique, dont celle du président de la République.

Le premier est visé pour «injure publique à caractère raciste» et les deux autres pour «complicité» de cette infraction, a précisé le parquet.

La députée Danièle Obono et le mouvement La France insoumise avaient indiqué dans un communiqué mardi avoir appris «avec satisfaction» ce renvoi en procès.

«Cette publication, particulièrement outrageante, avait légitimement soulevé une indignation quasi-unanime en France et à l'étranger», soulignent Danièle Obono et LFI.

La députée, qui avait porté plainte, «entend désormais se constituer partie civile dans cette affaire», avec l'intention «de dénoncer la banalisation du discours sexiste, raciste et xénophobe dans notre pays, banalisation qui a mené un journal d'extrême droite à soumettre, symboliquement, une femme politique noire au crime contre l'humanité que fut l'esclavage en Afrique».

Lire aussi : Taboola gagne en appel contre Valeurs actuelles

Dans ce récit de 7 pages publié fin août par le magazine ultra-conservateur, la députée de Paris «expérimente la responsabilité des Africains dans les horreurs de l'esclavage» au XVIIIe siècle, selon la présentation qu'en fait l'hebdomadaire.

Le chef de l' État Emmanuel Macron avait appelé la députée pour lui faire part de sa «condamnation claire de toute forme de racisme», tandis que le Premier ministre Jean Castex avait déploré une «publication révoltante».

Le magazine d'opinion avait répondu sur Twitter qu'il s'agissait d'«une fiction mettant en scène les horreurs de l'esclavage organisé par des Africains au XVIIIe siècle», «terrible vérité que les indigénistes ne veulent pas voir».

Sur BFMTV, Tugdual Denis, directeur adjoint de la rédaction de Valeurs actuelles, avait ensuite fait amende honorable. 

«On comprend, avec la charge symbolique extrêmement violente de cette image, que Danièle Obono soit choquée. On s'excuse auprès d'elle à titre personnel», avait-il dit, assurant que son journal n'était «pas raciste».

Lire aussi : Valeurs actuelles assigne en référé le Conseil de déontologie journalistique

L'hebdomadaire Valeurs Actuelles sera jugé le 23 juin par le tribunal correctionnel de Paris pour «injure publique à caractère raciste» après une «politique fiction» publiée fin août 2020 dépeignant la députée LFI Danièle Obono en esclave, a indiqué mercredi 14 avril le parquet de Paris, sollicité par l'AFP.

Le directeur de publication de Valeurs Actuelles, Erik Monjalous, son directeur de la rédaction, Geoffroy Lejeune, et le rédacteur comparaîtront pour cet article comportant des dessins de Danièle Obono collier en fer au cou qui avait suscité une vague de condamnations unanimes dans la classe politique, dont celle du président de la République.

Le premier est visé pour «injure publique à caractère raciste» et les deux autres pour «complicité» de cette infraction, a précisé le parquet.

La députée Danièle Obono et le mouvement La France insoumise avaient indiqué dans un communiqué mardi avoir appris «avec satisfaction» ce renvoi en procès.

«Cette publication, particulièrement outrageante, avait légitimement soulevé une indignation quasi-unanime en France et à l'étranger», soulignent Danièle Obono et LFI.

La députée, qui avait porté plainte, «entend désormais se constituer partie civile dans cette affaire», avec l'intention «de dénoncer la banalisation du discours sexiste, raciste et xénophobe dans notre pays, banalisation qui a mené un journal d'extrême droite à soumettre, symboliquement, une femme politique noire au crime contre l'humanité que fut l'esclavage en Afrique».

Dans ce récit de 7 pages publié fin août par le magazine ultra-conservateur, la députée de Paris «expérimente la responsabilité des Africains dans les horreurs de l'esclavage» au XVIIIe siècle, selon la présentation qu'en fait l'hebdomadaire.

Le chef de l' État Emmanuel Macron avait appelé la députée pour lui faire part de sa «condamnation claire de toute forme de racisme», tandis que le Premier ministre Jean Castex avait déploré une «publication révoltante».

Le magazine d'opinion avait répondu sur Twitter qu'il s'agissait d'«une fiction mettant en scène les horreurs de l'esclavage organisé par des Africains au XVIIIe siècle», «terrible vérité que les indigénistes ne veulent pas voir».

Sur BFMTV, Tugdual Denis, directeur adjoint de la rédaction de Valeurs actuelles, avait ensuite fait amende honorable.

«On comprend, avec la charge symbolique extrêmement violente de cette image, que Danièle Obono soit choquée. On s'excuse auprès d'elle à titre personnel», avait-il dit, assurant que son journal n'était «pas raciste».

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.