Étude de cas
Depuis 2008, la Fondation TF1 permet à des jeunes issus de quartiers défavorisés de bénéficier d’une formation en alternance au sein du groupe.

Objectif 

Favoriser l’égalité des chances. Créée il y a treize ans, la Fondation TF1 a pour ambition de lutter contre les différentes formes de discrimination, d’intégrer socialement des jeunes issus de quartiers sensibles, de faciliter le lien entre jeunes et entreprises et de s’engager auprès des jeunes dans leurs initiatives personnelles et professionnelles. « La fondation aide ces jeunes à se façonner le réseau qui leur fait défaut, en les accompagnant durant leurs études et dans le choix de leur orientation future, en les soutenant dans leurs projets d’entrepreneuriat, détaille Samira Djouadi, sa déléguée générale. Ainsi, nous contribuons à faire changer le regard sur les banlieues populaires, à casser les a priori, à instaurer le dialogue. » Ces objectifs s’inscrivent dans les enjeux RSE du groupe TF1 et de son actionnaire le groupe Bouy­gues : s’engager dans des actions solidaires innovantes et favoriser l’égalité des chances.



Moyens

Toutes les ressources du groupe. La Fondation TF1 bénéficie d’un budget annuel de 700 000 euros et de l’ensemble des moyens humains du groupe. Elle ne compte que deux salariés. « Il était hors de question de créer une armada à la fondation alors que le groupe TF1 dispose déjà de toute la matière grise sur laquelle nous pouvons nous appuyer, de l’antenne à la comptabilité, en passant par la régie ou les RH », souligne Samira Djouadi. La fondation recrute chaque année entre sept et douze jeunes âgés de 18 à 30 ans, résidant dans des quartiers cibles de la politique de la ville. Le recrutement se fait via une vidéo de trois minutes où chaque jeune explique pourquoi il faut le rencontrer. Les sélections, 90 entretiens en moyenne, se font en fonction des besoins en alternance des différents services du groupe TF1.



Résultats

Un emploi à 95 %. Samira El Gadir (service Économie de TF1), Jean-Marie Bagayoko (service Sports de TF1), Balla Fofana (journaliste à Libération), Ritta Siep (production Eurosport) sont quelques-uns des 137 bénéficiaires de ce programme. Parmi les 119 jeunes sortis du cursus (18 sont en cours), 95 % ont transformé ce parcours en emploi (dont 45 % chez TF1) et 5 % poursuivent des études supérieures. Les profils de journalistes dominent : « On m’a toujours dit que le journalisme était un métier noble. Eh bien, j’ai rendu nobles mes petits jeunes de banlieue », se réjouit Samira Djouadi avec malice. Mais les profils à l’issue des deux ans de formation sont variés : marketing, son, digital, développement, RH… Sans parler de ceux qui se sont lancés dans l’aventure entrepreneuriale. Pour la déléguée générale, le plus beau résultat est que ces jeunes aient pris confiance en eux. « Avant, on regardait mon nom et mon adresse sur mon CV et ça s’arrêtait là, raconte l’un d’eux cité par Samira Djouadi. Maintenant, on voit le logo de TF1. » 

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