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Soucieux de trouver des solutions optimales pour sa transition numérique, le plus grand quotidien de France s’appuie sur son accélérateur de start-up qui lance sa 5ème édition le 1er juin.

Puisqu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même, le groupe Sipa Ouest France a choisi d’épauler les start-up qui peuvent l’aider dans son développement numérique. Lancé en 2016, son accélérateur s’appelle OFF7. Il a permis de développer des outils que le groupe utilise désormais pour ses newsletters, sa publicité digitale, son appli ou ses contenus. « Notre stratégie d’accélérateur repose avant tout sur une finalité, le développement de notre cœur de métier, c’est-à-dire les abonnements print et numériques, détaille Fabrice Bazard, directeur du numérique et des systèmes d’information chez Ouest France. Et l’on sait qu’il faut beaucoup d’audiences pour recruter beaucoup d'abonnés. »

La plateforme de Ouest France affiche désormais 180 000 abonnés payants. L’ACPM n’en retient que 90 000 car l’autre moitié concerne une offre à bas prix, un euro par semaine, qui touche à 29% des moins de 39 ans. « Les coûts du print étant fixes, il est important que nous trouvions des relais de croissance sur le numérique, garantie de notre indépendance », poursuit Fabrice Bazard. « Étant détenue par une association, Ouest France ne cherche pas une rentabilité à court terme mais un niveau suffisant de revenus pour financer ses projets et garantir son indépendance », renchérit Jean-Pierre Besnard, program manager de l’accélérateur OFF7.

Cette structure créée il y a cinq ans se révèle être un levier d’innovation efficace dans le cadre de la transformation numérique du groupe. Chaque année, des start-up postulent devant un jury. Elles étaient 150 la première année. La petite dizaine sélectionnée par un jury d'une quinzaine de personnes est accompagnée par un parrain d’une entité métier du groupe pour une synergie opérationnelle. « On rêve d’être client sur la solution de base qu’elle développe avec une clause de la nation la plus favorisée ou on co-construit une solution avec elle », explique Fabrice Bazard.

Serviciel de proximité

Ainsi, Mediego permet au groupe de personnaliser ses newsletters et d’accroître leur taux d’ouverture avec 700 000 e-mails quotidiens. Admax, spécialisé dans le header bidding (enchères d’en-tête) offre des revenus additionnels sur l’application mobile. Logora propose un outil de débat sur le site pour les lecteurs. Famileo, solution web to print, permet un partage de textes et d’images et donc d’émotions familiales intergénérationnelles via la création de gazettes de 4 à 8 pages.

Cette année, le groupe a resserré sa recherche et sa demande. Ses principaux axes de développement ? Le serviciel de proximité qu’il veut proposer sur sa plateforme : météo, qualité de l’air, etc. Les contenus sur toute sa chaîne de fabrication : audio, print, vidéo. Les développements technos autour de la data prédictive pour anticiper un désabonnement ou le potentiel d’un article. Les problématiques de revenus et de vitrines de commerce. 50 start-up ont été présélectionnées et huit seront choisies le 1er juin. Les lauréates seront accompagnées pendant neuf mois. Un coût de quelques centaines de milliers d’euros pour le groupe qui s’offre ainsi des relais de croissance intéressants et prospectifs.

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