Radio
Jocelyn Perrotin, Genevois passionné, met en musique les ondes de France Inter. Il y a propulsé Juliette Armanet ou Clara Luciani qu'on retrouvera à l'Olympia pour la Fête de la musique, avec La Femme, Feu! Chatterton ou Eddy de Pretto.

L’abnégation, c’est la qualité que Jocelyn Perrotin cite pour exercer son job de directeur de la musique sur France Inter. Avec la polyvalence, la curiosité et la persévérance. Être convaincu et convaincant. D’abord pour trouver les pépites qui intégreront la playlist des 80 titres, moitié étrangères, moitié françaises. Il a fait découvrir Clara Luciani, Juliette Armanet ou Pomme au public de la première radio de France. L’antenne est le relais chéri des maisons de disques pour sa force de prescription. Pourtant, il voit surtout les obstacles pour « irriguer la musique sur l'antenne et sur le digital », ce qui est sa mission. Avec l'organisation de concerts. Toujours plus ambitieux. Les affiches sont à la hauteur de son inquiétude, des Cure à Queens of the Stone Age. En décembre, Alain Souchon, Catherine Ringer et Benjamin Biolay chantaient pour les auditeurs devant la salle vide de la Cigale. Le 1er juin, l'électrique M tutoyait l’orchestre philarmonique de Radio France au studio 104. Pour la première fois, Jocelyn Perrotin y a pris du plaisir. D’habitude, ce fils d’électricien est happé par les couacs de spectacles qu’il met parfois deux ans à monter. 

Baluchon pour Paris

Pour la Fête de la musique, il a convié à l’Olympia Clara Luciani, La Femme, Eddy de Pretto, London Grammar et Feu! Chatterton. L’occasion d’enregistrer un nouveau format d’une heure avec chacun intitulé La radio de. Il sera proposé en podcast puis diffusé à la radio le vendredi soir à 23h. Cette nouvelle case sera reconduite à la rentrée.

Il savoure, mais à froid. « Écouter des maquettes et voir ensuite des artistes devant des salles combles qui rendent fou de bonheur le public, c’est assez jouissif » confie-t-il dans son bureau où Gene Tierney, Marcello Mastroianni et John Cassavetes rivalisent avec une partie du millier de vinyles qu’il possède. Un coucou suisse domine la pièce, rappelant sa jeunesse genevoise. À 16 ans, ce passionné de musique multiplie les petits boulots. De groom il devient petite main pour un tourneur local. Il apporte une caisse de rosé à Serge Gainsbourg en loge. « À 20 ans, je voulais travailler dans le show-biz. J’ai pris mon baluchon pour Paris, où j'ai été vendeur au rayon disques du Virgin Megastore ». La tenacité et l’investissement sont ses bonnes fées. Il travaille pour le label Klaxon, qui édite Charts avec Calogero. Puis devient attaché de presse radio chez BMG puis Barclay pendant vingt ans. Il aiguise son flair et se constitue un carnet d'adresse fabuleux. Le profil idéal pour Laurence Bloch, la patronne de France Inter, qui cherche un remplaçant à Didier Varrod. Elle avoue aujourd'hui « s'en réjouir tous les jours »

Parcours. 

1990. Quitte Genève pour Paris. 

1990-1991. Embauché par le label Klaxon.

1991-1995. Attaché de presse à BMG.

1995-1996. Attaché de presse pour Sony.

1996-2016. Attaché de presse puis directeur marketing et promo chez Barclay. 

Depuis 2016. Directeur de la musique sur France Inter.

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