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La Société des journalistes du magazine de l'Institut national de la consommation s'alarme des conséquences sur la qualité du journal d'un plan de réorganisation, qui prévoit la suppression d'une dizaine de postes.

L'avenir du magazine 60 Millions de consommateurs «s'assombrit» avec la réorganisation décidée par son éditeur, l'Institut national de la consommation (INC), qui prévoit de supprimer une dizaine de postes, s'alarme la société des journalistes (SDJ) de la

publication dans un communiqué publié le 22 juin. Le plan adopté par la direction de l'INC «entraîne la suppression de onze postes, dont le licenciement de sept personnes» sur les 69 salariés que compte l'organisme public, écrit la SDJ.

Cela «aura un impact direct et immédiat sur la qualité de 60 Millions de consommateurs», du fait de la disparition «de postes d'experts» collaborant habituellement à la publication, estime-t-elle. L'instance journalistique exhorte la direction à suspendre les licenciements envisagés, revoir son plan «en profondeur» et présenter «un véritable projet d'entreprise capable d'assurer l'avenir de l'Institut et de son journal».

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Selon la SDJ, la direction de l'organisme public «a fait adopter (le 8 juin) par son conseil d'administration un projet de réorganisation» contesté car déjà «présenté au vote et rejeté le 20 mai». Et ce sans «apporter la preuve au personnel de l'intérêt économique de cette décision», ni proposer une stratégie «permettant d'assurer l'avenir de l'établissement public et de son journal, dans un contexte économique difficile à la fois pour la presse et pour le service public».

La «situation économique à l'INC s'est dégradée depuis plusieurs années» en raison de l'affaiblissement du marché de la presse écrite et de la baisse de subventions étatiques, a déclaré à l'AFP Philippe Laval, directeur général de l'INC. Le dirigeant assure avoir «travaillé longuement» avec les équipes depuis 2020 à la préparation d'un «plan de transformation» qui comprend un volet de «relance commerciale» et des suppressions de postes. Celles-ci correspondent à un «redimensionnement de l'activité de service public en cohérence avec la baisse des subventions» étatiques, qui ont reculé de 38% entre 2016 et 2020, précise le numéro un de l'INC. En 2021, l'aide de l'Etat s'est maintenue à 1,84 million d'euro.

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