La télévision française n’a pas pâti de la crise sanitaire, du moins en termes de représentation de la diversité de la société française. Selon le dernier Baromètre de la diversité publié le 12 juillet par le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) à l'occasion de la remise de son rapport annuel au Parlement, «la crise n’a finalement pas affecté les représentations à la télévision malgré les difficultés évidentes rencontrées par les éditeurs pour maintenir les engagements pris en matière éditoriale et pour mener à bien leurs politiques sociales internes en faveur d’une meilleure représentation de la société française».
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Le CSA note même «une relative amélioration de la représentation des personnes perçues comme «non-blanches» en 2020, notamment dans les programmes d’origine française». Alors que leur représentation avait reculée en 2019, une première en dix ans, les personnes perçues comme «non-blanches» ont été un peu plus présentes sur les écrans (16%, +1 point en un an), portées par leur représentation dans les programmes de fiction et divertissement (18 %). À elles seules, les fictions françaises ont accru leur représentation de 3 points comparé à 2019, à 16%.
Précarité
Autre point d’amélioration, la représentation des personnes précaires, même si celle-ci reste «encore très éloignée de la réalité sociale», regrette le CSA. Pour la première fois, le nombre de personnes perçues comme étant en situation de précarité franchit la barre symbolique du 1%. Elles ont ainsi représenté 1,2% des personnes représentées à l’écran en 2020. «Selon l’enquête EpiCovid, le recours au chômage technique ou partiel a contribué à creuser les écarts sociaux et la situation financière des catégories les plus précaires s’est dégradée. Il apparaît donc d’autant plus nécessaire que les programmes s’en fassent l’écho», relève le CSA dans son rapport.
C’est dans les programmes d’information que les personnes précaires sont les plus représentées (36% des programmes) ainsi que dans les fictions (35%). Les magazines et les documentaires ne représentent que 29% des programmes où des personnes précaires sont représentées.
Enfin, le CSA ne relève pas de différence majeure selon que l’on était en période de confinement ou non. Les femmes ont été présentes à l’antenne à des niveaux quasi-équivalents (39% en confinement, 38% hors confinement). «La représentation à l’antenne reste largement urbaine (71% des personnes présentes à l’antenne vivent dans des centres villes en période de confinement contre 67% hors confinement)», note encore le CSA.
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Parmi les différences relevées pendant ces deux périodes, la situation des personnes handicapées, qui ont été moins représentées en période de confinement (0,3% contre 0,6% hors confinement). Dans les deux cas, elles restent en dessous des 1%.
La représentation des personnes perçues comme «non-blanches» a aussi été différente selon la période et le type de programme. Elles ont été mieux représentées en période de confinement dans les magazines (20% contre 18% hors période de confinement) mais moins bien dans l’information (11% contre 14% hors période de confinement).
Rappelons que le Baromètre de la diversité est réalisé tous les ans par le CSA depuis 2009. Pour réaliser le baromètre 2020, le Conseil a étudié 17 chaînes de la TNT gratuite ainsi que Canal+, durant deux semaines de programmes (du 15 au 21 juin et du 7 au 13 septembre 2020). L’étude porte sur les tranches horaires 17h-23h ainsi que sur les programmes d’information de mi-journée des chaînes qui en diffusent.
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