Réseaux sociaux
Facebook a annoncé le 14 octobre un renforcement de ses règles contre le harcèlement en ligne, alors que le géant des réseaux sociaux bataille pour convaincre les autorités et l'opinion publique de son rôle positif dans la société.

« Nous ne permettons pas le harcèlement sur notre plateforme et quand cela se produit, nous agissons », a assuré Antigone Davis, directrice de la sûreté pour le groupe Facebook, dans un communiqué.

La firme californienne, déjà très critiquée par de nombreuses autorités et ONG, a récemment vu sa réputation de nouveau ternie par les révélations d'une lanceuse d'alerte, France Haugen, une ingénieure qui a fait fuiter des documents à la presse et a été auditionnée par une commission parlementaire américaine. Selon Frances Haugen, Facebook et ses applications, dont Instagram, font passer « les profits avant la sécurité » des utilisateurs.

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L'entreprise dit désormais s'attaquer aux « efforts coordonnés de harcèlement de masse ciblant des individus particulièrement vulnérables dans le monde réel, comme les victimes de tragédies violentes ou des dissidents politiques - même si les contenus en soi n'enfreignent pas notre règlement ».

Facebook pourra retirer des messages privés ou des commentaires, en fonction du contexte et d'informations additionnelles. « Nous retirerons les commentaires sexualisants qui relèvent du harcèlement », sur la base du contexte fourni par les individus, a indiqué Antigone Davis.

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Le réseau social veut par ailleurs mieux protéger les personnalités publiques (politiques, célébrités...), en ajoutant une nouvelle catégorie à la liste des interdictions, qui tournent principalement autour de la sexualisation de ces personnes. La plateforme a aussi ajouté aux personnalités publiques les journalistes et défenseurs des droits humains devenus célèbres de part leur travail. Ils seront désormais « protégés des contenus blessants, par exemple les messages qui les classent en fonction de leur apparence physique », a précisé Antigone Davis.

Elle avait elle-même répondu aux questions des élus américains lors d'une audition dans la foulée des révélations de Frances Haugen.

Dangers pour la santé mentale

La lanceuse d'alerte Frances Haugen a notamment assuré que Facebook avait conscience des dangers que pose son application Instagram pour la santé mentale et physique des adolescentes, surexposées au mythe du corps féminin idéal.

Et elle n'a pas fini d'appeler à réguler le réseau fréquenté au quotidien par près de 3 milliards de personnes dans le monde : les parlementaires européens l'ont invitée à une audition et elle doit aussi s'entretenir avec le conseil de surveillance de Facebook, une instance indépendante du groupe chargée d'évaluer ses politiques de modération des contenus.

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