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Le groupe Lagardère a vu au troisième trimestre son activité redécoller grâce à la reprise des déplacements en France et dans le monde, mais son chiffre d'affaires reste encore largement inférieur, de près d'un quart, à son niveau d'avant la crise sanitaire.

Le groupe Lagardère a enregistré sur la période des ventes de 1,5 milliard d'euros, en hausse de 23% par rapport à 2020, et de 26% à taux de change et périmètre constant. Enfin libérée de la majeure partie des restrictions de déplacement, la distribution dans les gares et aéroports (magasins duty free et Relay) redevient la première activité du groupe, à 710 millions d'euros, en hausse de 82% à données comparables, mais en baisse de 39% par rapport à 2019.

Le chiffre d'affaires de cette branche grimpe de 78% en France, de 53% dans le reste de l'Europe-Moyen Orient, de 172% aux Etats-Unis grâce au trafic aérien intérieur et de 65% en Chine. Le Pacifique, lui, «reste globalement à l'arrêt sur le trimestre», relève le groupe dans son communiqué.

Hachette, troisième éditeur mondial et deuxième branche de Lagardère, connait sur le trimestre un recul de 1,2% à 696 millions d'euros (-3% en données comparables) alors qu'il avait bien résisté à la crise sanitaire.

Ce repli est d'ailleurs dû essentiellement à l'«effet de base défavorable», explique le groupe, l'activité mondiale de la branche ayant fortement rebondi il y a un an suite au déconfinement.

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L'activité des médias résiduels du groupe est «quasi stable» à -1%. Avec des revenus en baisse de 16%, les radios dont Europe 1 subissent un marché publicitaire «moins porteur» et «la baisse des audiences», tandis que Paris Match et le JDD profitent en revanche de la dynamique de la publicité (+1%). Sur la fin d'année, «l'environnement demeure incertain» en raison des nouveaux variants du Covid-19, juge Lagardère.

Le groupe entend poursuivre ses économies sur le Travel Retail et anticipe pour Hachette, qui a acquis en août l'éditeur américain Workman Publishing pour 240 millions d'euros, une marge opérationnelle proche de 12% sur l'année. Visé par un projet d'OPA du groupe Vivendi, qui doit d'abord être autorisé par la Commission européenne et le CSA à racheter 18% des actions auprès d'Amber Capital, Lagardère a mis sur pied un «comité ad hoc» chargé de préparer l'«avis motivé» que son conseil d'administration sera amené à rendre.

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