L'œil des étudiants

Avec 95 000 auditeurs en moyenne par jour, Wit FM s’impose comme la première station musicale en Gironde et la cinquième toutes radios confondues. Depuis sa création, elle est devenue incontournable dans le cœur des habitants bordelais.

Le 1er juin 1988, sept ans après la libération des ondes qui a permis à des milliers de radios locales d’émettre, Wit FM est créée par Jean Louis Morin, un ancien journaliste de RMC. Née du souhait du président de l’époque du club de football des Girondins, elle connait un véritable succès, passant en quelques mois de la dixième à la première place des audiences ! « Elle amenait une qualité de confort d’écoute avec un très fort émetteur, plus puissant que celui de ses concurrentes, mais aussi un programme très professionnel pour l’époque, explique Jean-Eric Valli, président du groupe 1981, propriétaire de Wit FM depuis 2005 avec une dizaine d’autres stations. Dans la tête des auditeurs, c’était aussi la radio du football local. Il y avait une retransmission des matches en direct. Ce que quelques radios font encore mais moins qu’avant. »

La proximité, un atout majeur

Dans les années 2000, Wit FM connaît une baisse de régime avant d’être relancée par le Groupe 1981 au moment de son rachat. « Elle réalise son record d’audience en 2013, devenant première radio en Gironde, devant toutes les radios nationales et généralistes », analyse Jean-Eric Valli. Aujourd’hui, elle reste numéro un des musicales et cinquième toutes radios confondues avec 95 000 auditeurs en moyenne par jour.

Comment expliquer que des antennes locales connaissent des audiences si élevées, dépassant parfois les radios nationales. « La proximité est un atout majeur, poursuit le directeur du Groupe 1981. À l’échelle nationale, vous pouvez fournir des efforts gigantesques, vous restez toujours loin des auditeurs. Cette sensation, je pense que les auditeurs la perçoivent. » Les animateurs sont aussi des locaux qui partagent la même vie que les auditeurs. Wit FM allie à la fois musique, bonne humeur et information. S’ajoute une dimension technique. « Aujourd’hui, toutes les radios ont le même équipement. Il n’y a pas une radio nationale qui aurait, grâce à de gros moyens, une avance technologique, ajoute Jean-Eric Valli. C’est un avantage intéressant pour les PME comme les radios indépendantes. Certes, les nationales ont un chiffre d’affaires plus important mais elles ont un plus gros réseau de diffusion à rémunérer. »

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