Étude

L’Arcom, le régulateur des médias, démontre dans une étude que 73 % des internautes français disposent d’au moins un abonnement payant, parmi les services de vidéo à la demande, de musique ou de télévision payante. Une tendance en hausse qui pousse les internautes à moins consommer de programmes illicites.

Près de 45 millions de Français ont consommé un contenu culturel dématérialisé (film, musique, séries TV, etc.) en 2022, majoritairement via un abonnement payant, modèle qui s’impose face à la consommation illicite, selon une étude du régulateur des médias, l’Arcom. 86 % des internautes français de 15 ans et plus ont consommé un bien culturel dématérialisé au cours des 12 derniers mois parmi l’un des douze types de contenus pris en compte (musique, films, séries TV, photos, jeux vidéo, logiciels, livres, presse, retransmissions sportives en direct, podcasts, spectacles vivants, documentaires). « Les films (54 % des internautes), la musique (50 %) et les séries TV (49 %) demeurent le trio de tête des biens culturels les plus consommés par les internautes », souligne l’Arcom, au contraire des podcasts (17 %), livres et livres audio (14 %) et des captations de spectacles vivants (7 %).

L’abonnement payant à un service de vidéo à la demande, de musique ou de TV payante s’impose « comme le mode d’accès majeur à la consommation légale », 73 % des internautes français disposant d’au moins un abonnement payant, propre à leur foyer ou obtenu via les codes d’une autre personne. L’abonnement à une offre de vidéo à la demande est le plus fréquent (66 % des internautes), bien devant la souscription à un service de musique (36 %) et à une offre de télévision payante (33 %).

Moins d’illicite

« La progression du nombre de consommateurs payants pour des biens culturels dématérialisés induit une hausse du panier moyen », estimé à 21 euros par mois en incluant les consommateurs de contenus gratuits, selon l’étude. En considérant uniquement les consommateurs payants, les dépenses moyennes mensuelles en biens culturels demeurent stables à 32 euros. Les 40 ans et plus ont été les plus enclins à consommer des biens culturels dématérialisés de manière légale (65 % d’entre eux), là où les 15-24 ans ne sont que 12 % à avoir consommé de façon licite cette année écoulée.

Près d’un quart des internautes (24 %) ont recouru à la consommation illicite, en recul de 4 points sur un an. Cette baisse « s’observe pour plus de la moitié des biens » étudiés, notamment les films, séries et événements sportifs. L’Arcom l’explique notamment par la mise en œuvre cette année de mesures de lutte contre le piratage telles que le blocage de sites illicites proposant des contenus culturels ou des retransmissions sportives. Le président de l’Arcom, Roch-Olivier Maistre, a également pointé « le développement de l’offre légale ». « Le profil-type du pirate est assez inchangé : un homme, jeune, CSP + », selon Laurence Pécaut-Rivolier, membre du collège de l’Arcom.

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