Médias

Des start-up, comme des journaux, ont bénéficié de l’apport de Google pour stimuler des initiatives innovantes.

« Des projets courts, implémentés rapidement, avec des financements un peu moins importants »… C’est en ces termes que Ludovic Blecher, responsable de la Google News Initiative Innovation, a présenté son programme qui vise à instiller une culture de la R&D dans la presse. L’idée est désormais de savoir en un an si cela fonctionne ou non. « Pas la peine de partir sur un projet à trois ans avec le Web3 », a résumé le responsable au salon La Presse au Futur, le 7 décembre.

La digital news initiative de Google, ce sont, en France, 75 projets pour 20,1 millions d’euros. Pour Le Monde, cela a par exemple favorisé un gain de 40 % des abonnés d’une année à l’autre grâce à une tarification en fonction des besoins, un paywall encourageant l’enregistrement de connexions simultanées sur un compte partagé. À L’Équipe, le nombre de pages vues a gagné 20% grâce à une multiplication par 30 des notifications push et par 27 de l’ouverture d’e-mails.

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La Presse au Futur a permis de montrer l’apport de Google à des start-up. Ce peut être pour développer de l’audio (podcast), lutter contre la désinformation, certifier via la blockchain ou lever de nouvelles sources de revenus. Augustin Naepels, directeur général des Jours, a par exemple expliqué comment il s’est servi de cette manne pour financer du temps de développement et concevoir « un bon outil au niveau du service marketing et partagé par la rédaction ».

À Voxe, une newsletter quotidienne qui « te résume l’actu comme une copine le ferait », sa créatrice Léonore de Roquefeuil, joue sur la transparence : « Nous n’avons aucune difficulté à donner accès à nos dashboards, dit-elle, on propose de remonter les avis sur les pubs et, côté éditorial, on a les datas sur ce qui a le mieux vendu. » Résultat : 40 000 abonnés et un taux d’engagement de 12%. Voxe s’est servi de Google pour amplifier sa dimension participative : elle a intégré un module de vote dans sa newsletter sur les sujets que son audience aimerait voir traités ou que la rédaction pense aborder. « On a 800 réponses le vendredi », souligne-t-elle. De même, Voxe a créé un groupe WhatsApp de 90 personnes autour de ses valeurs, et transformé 700 lecteurs en actionnaires, via le « crowd equity ». L’entrepreneuse conseille de postuler au moins deux fois par an aux appels à projet.

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