Portrait

À la tête du service politique de TF1/LCI, Adrien Gindre dirige une trentaine de personnes et couvre cette année sa troisième élection présidentielle. Rencontre avec un acharné de travail.

Adrien Gindre vient d'animer, ce 13 janvier, jour de notre entretien, un échange avec Jean-Luc Mélenchon sur Instagram. Un nouveau format tourné vers les jeunes, lancé à l’occasion de la présidentielle. Ont suivi Yannick Jadot et Valérie Pécresse. En parallèle, il est aussi au Grand Jury RTL Le Figaro LCI et intervient le dimanche soir sur le plateau d'Anne-Claire Coudray, entre autres passages à l’antenne, pour analyser les forces et faiblesses des candidats. Comme rédacteur en chef du service politique de TF1 et LCI au sein du groupe TF1, Adrien Gindre suit de près la campagne. À 38 ans, il dirige une trentaine de personnes, et vit cet événement - déjà - pour la troisième fois : il a œuvré comme reporter chez BFM en 2012, rattaché au suivi de Marine Le Pen, puis comme chef du pôle France de LCI en 2017. « La différence, c’est le contexte sanitaire, analyse-t-il. Nous avons eu des événements majeurs mais qui n’ont pas écrasé tout le reste. Il y a une forme de campagne empêchée depuis septembre. » 

« Talent précoce »

C'est Thierry Thuillier, directeur général adjoint de l’information au sein du groupe TF1, qui l’a appelé à le rejoindre lorsque, en 2016, il s’apprêtait à prendre la direction de LCI. « Un talent précoce avec une grande maturité », observe le patron. Adrien Gindre fait partie de ceux pour qui le journalisme est une vocation. Une formation prestigieuse - prépa littéraire à Henri IV et master de journalisme à Sciences Po -, des expériences professionnelles variées - alternance à RTL, stage d’été à iTélé « en même temps », piges pour les deux rédactions puis huit ans de BFM avant d’intégrer le groupe TF1. L'homme ne se reconnaît que « deux modes, on et off ». Et quand il est « on », il ne compte pas ses heures.

C’est chez BFM, après avoir notamment couvert la justice, le procès Clearstream, la catastrophe AZF, le scandale du Mediator, que ce fan de 7 sur 7 et d'Anne Sinclair fait ses premiers pas dans le journalisme politique. Alors qu’il quitte une chaîne d'info leader pour en gagner LCI, il rejoint une équipe de trois personnes. Celle qu'il dirige aujourd'hui est dix fois plus grande. Là, à la manœuvre, il contribue à attirer sur la chaîne des déclarations de candidatures, le premier débat LR, la primaire écologiste sur LCI. « Mon travail est que le groupe incarne la politique », assure celui qui, quand il ne travaille pas, fait du sport, avec des séances de yoga et de crossfit hebdomadaires.

« Je suis du genre à ne rien lâcher », explique celui que cette persévérance n’empêche pas, au contraire, d’être aussi vu comme poli, cordial, d’humeur égale. « Il est courtois y compris quand on ne l’est pas avec lui, mais aussi pugnace, opiniâtre et il obtient ce qu’il veut », confirme Thierry Thuillier, avec qui il mène les négociations avec les invités politiques. Et qui le voit aller encore plus loin.

Parcours

1984. Naissance.
2002. Intègre Sciences Po après un bac S et une prépa littéraire à Henri IV.
2005. Entame un master de journalisme à Sciences Po.
2006. Réalise un stage à iTélé pendant son alternance à RTL.
2008. Entre à BFMTV.
2016. Devient chef du pôle France à LCI.
2018. Prend la tête du service politique de TF1/LCI.

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