Télévision

Un ex-journaliste sportif de France Télévisions, Pierre-Etienne Léonard, qui contestait son licenciement pour harcèlement en 2020, a obtenu gain de cause contre son ancien employeur devant les prud'hommes.

«Le jugement a été rendu le 4 mars. Le Conseil a estimé que le licenciement de Pierre-Etienne Léonard était sans cause réelle et sérieuse et a condamné France Télévisions à lui verser une indemnité de licenciement de 45 236 euros et 100 000 euros de dommages et intérêt pour les conditions vexatoires du licenciement», a détaillé son avocat Me Thierry Braillard.

France Télévisions a jusqu'au 4 avril 2022 pour faire appel. Jointe au téléphone par l'AFP, une porte-parole du groupe audiovisuel public s'est refusée à tout commentaire.

Outre Pierre-Etienne Léonard, Jean-François Laville, rédacteur en chef chargé de la coordination des magazines, et Alain Vernon, figure du magazine Stade 2, avaient été sanctionnés après une enquête interne visant des faits de harcèlement et des propos sexistes. L'affaire avait été déclenchée par l'interview d'une ancienne collègue, Clémentine Sarlat, dans le quotidien L'Équipe.

Un quatrième salarié avait reçu un blâme. «Dans la lettre de licenciement, il n'avait été retenu que trois phrases qui auraient été prononcées dans l'entreprise et qui auraient justifié ce licenciement, mais rien ne prouvait que Pierre-Etienne Léonard les avaient tenues», a ajouté l'avocat, en précisant que Clémentine Sarlat avait témoigné en faveur de son client.

«Ce jugement a rendu à Pierre-Etienne Léonard son honneur car il a subi, avec ce licenciement totalement abusif, des répercussions dans sa vie professionnelle et privée», a ajouté Me Braillard, ancien secrétaire d'État aux Sports.

Les deux autres journalistes licenciés en 2020 ont également porté l'affaire devant les prud'hommes, qui n'ont pas encore statué sur leur cas.

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