Presse

Porté par le succès de son hebdo, le média du groupe Bayard veut accélérer son développement pour dynamiser le volet digital.

Nommés voilà bientôt un an, Philippe Colombet, directeur de La Croix, Jérôme Chapuis, directeur de la rédaction et Anne-Bénédicte Hoffner, directrice adjointe de la rédaction insufflent une dynamique au journal qui fêtera ses 140 ans en 2023. Parmi leurs objectifs ? Viser les 100 000 abonnés numériques d’ici à deux ans. « Il y a trois portes d’entrée de la marque : le quotidien de 28 pages, au format tabloïd, auquel on croit plus que jamais, le numérique et l’hebdo », rappelle Philippe Colombet. Précurseur avec un paywall créé en 2011, La Croix veut « accélérer l’abonnement numérique. Nous avons déjà 55 000 abonnés au quotidien en print, 10 000 à l’hebdo et 26 000 en numérique ».

Rajeunissement du lectorat

 Lancé en octobre 2019, La Croix L’hebdo est à la fois distribué aux abonnés du quotidien, vendu pendant quinze jours chez les marchands de journaux et proposé en abonnement unique en print. Sa diffusion ? 90 000 exemplaires. Une réussite doublée d’un rajeunissement de dix ans du lectorat. Le magazine se distingue par son audace éditoriale. « Les ventes chez les marchands de journaux de notre numéro avec 40 pages en immersion dans un commissariat de Roubaix ont été multipliées par deux et demi. Ce numéro a généré plusieurs centaines d’abonnements numériques. Il nous a aussi permis de montrer qu’outre notre identité forte sur les sujets de pédagogie, de bioéthique ou de religion, nous sommes présents dans le récit », souligne Jérôme Chapuis. Les services « enquêtes et récits », « À vif » autour des débats et tribunes et « chaud » ont été créés pour démultiplier ces formats.

Des newsletters fidélisantes

Forte d’une rédaction plurimédia de 100 journalistes, la marque a lancé trois newsletters à 7 heures, 12 heures et 18 heures, nourries des productions du print, du web et de l’hebdo. « Nous proposons ce service supplémentaire à nos lecteurs et voulons ainsi les fidéliser. Et nous observons une porosité entre nos propositions hebdo, print et web, preuve qu’elles se complètent dans les usages des lecteurs », note Philippe Colombet. Face « au syndrome de l’infobésité », Jérôme Chapuis a voulu se limiter à sept articles le matin et cinq à midi et l’après-midi. « On en choisit 17 parmi les 80 que nous produisons chaque jour ». L’équipe se réjouit du taux d’ouverture de 35 % de sa lettre matinale. « Le signal de l’information chez La Croix se distingue par le regard particulier sur nos dominantes : une attention particulière au fait religieux, aux zones du monde peu traitées par nos concurrents et aux plus fragiles. On va cultiver notre spécificité dans d’autres champs comme la transition écologique et numérique » détaille Jérôme Chapuis.

Philippe Colombet a une pile de dossiers sur son bureau : un nouveau CMS bimédia, l’app store, l’expérience utilisateur et la data, la vidéo et de nouveaux podcasts. Autant d’ambitions pour rendre La Croix plus proche de son audience réelle et potentielle. « Notre marque peut parfois faire peur par sa singularité. D’où notre façon de démultiplier nos portes d’accès », conclut le directeur.

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