Médias

Déjà présent sur le créneau de la production audiovisuelle, le groupe de communication Franco European entend produire des fictions autour du « vivre-ensemble », une philosophie qui irrigue l’ensemble des activités de l’entreprise.

Un nouveau nom et de nouveaux projets en matière de fiction. Plus connue sous son nom d’origine, « Franco American Image », la Franco European entame un tournant dans son développement. Le groupe de communication aux 85 salariés à la fin 2022 souhaite désormais muscler son activité en matière de production de fictions. Jusqu'à présent, l’activité repose sur quatre piliers : l'événementiel et les relations presse, qui constituent à eux deux 60 % de sa marge brute, et la production audiovisuelle ainsi que la restauration. Ces dernières années, ses efforts ont surtout porté sur l’organisation d’événements en présentiel et l’ouverture de restaurants en plein covid. 

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En pratique, l’entreprise a déjà mené à bien des projets en télévision, avec une vingtaine de téléfilms en quinze ans comme La Mort est dans le pré avec Fred Testot, diffusé sur France 3 en 2020. Mais elle met désormais le cap sur une nouvelle thématique. « Tous nos métiers doivent servir le vivre-ensemble, y compris la production TV », ambitionne Lionel Roques, président-directeur général du groupe, qui entend faire la part belle aux histoires promouvant « l’universalisme ». Un parti pris qui se veut « très à contre-courant », dans une société française où le « woke » s’est installé, et par ailleurs fracturée par des divisions internes récemment réactivées par certains partis lors de la campagne présidentielle. « Une ligne éditoriale politique dans le sens noble du terme », avance le dirigeant, qui ne veut pas que « les artistes soient obligés de se brider pour faire du politiquement correct ».

Pour mener à bien son projet, la Franco European a approché l’écrivaine, juriste et éditorialiste Rachel Khan. Avec elle, la société de production se penche depuis quelques mois sur des histoires concrètes, comme l’une liée autour du mouvement Balance ton porc. Un programme sur la DGSI serait également dans les tuyaux. Si le reste de l’équipe n’a pas bougé, la Franco European veut explorer une nouvelle manière de travailler, en associant des penseurs ou intellectuels à des scénaristes. « Cela se fait un peu au cinéma, pas en TV en France », souligne Lionel Roques.

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Par ailleurs, la Franco European explorera tous les formats (unitaire ou série, du 26 au 90 minutes) et pourrait travailler avec tous types de diffuseurs, chaînes ou plateformes. Si aucun contrat n’est signé pour le moment, le groupe espère que ce choix stratégique sera porteur, après avoir, sur l’exercice 2021-2022, augmenté de 40 % son chiffre d’affaires par rapport aux exercices 2019-2020 et 2018-2019. Elle projette un chiffre d’affaires de 18 millions d’euros à fin 2022.

Un nouveau nom

Celle qui s’appelle désormais la Franco European a changé de nom cet été. C’est un moyen de mieux refléter le positionnement géographique de l’entreprise, basée en France dans les Hauts-de-Seine et en Suisse à Genève, ainsi que ses valeurs. « Nous sommes foncièrement attachés à une culture européenne », affirme Lionel Roques, PDG. Ses supports de communication sont progressivement mis au diapason de son nouveau nom.

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