Qu’est-ce qui a été le déclencheur de la démarche régénérative chez Pixelis ?
Le monde est en danger par l’incapacité de l’économie à prendre en compte l’épuisement rapide du monde actuel. 6 des 9 limites planétaires sont déjà dépassées et de nombreux besoins sociaux sont insatisfaits. Nous faisons partie de la nature, la bonne économie exige que nous la gérions au mieux. Il est urgent d’apporter des changements radicaux à la production, à la consommation, aux finances et à l’éducation. Nous ne pouvons plus nous contenter de réduire nos impacts négatifs, « de faire moins mal la même chose ». Nous devons changer notre façon de penser, de créer, d’agir et de mesurer notre impact.
Quel est le rôle du design dans ce contexte ?
C’est dans leurs actions, leurs stratégies, leurs offres, leurs organisations, la gestion innovante de leurs externalités, dans leurs investissements et renoncements que les entreprises font la preuve concrète de leurs contributions au bien commun. L’expérience et la communication (« raconter et faire advenir ») sont essentielles pour inspirer, engager et activer de véritables changements. Plus nous pratiquons avec passion notre métier de designer, plus nous nous rendons compte de l’importance d’une réflexion stratégique axée sur les impacts :
- Pour réfléchir et mesurer à la manière dont notre créativité, nos talents, nos communautés peuvent être des leviers importants pour apporter des changements ;
- Pour être clair sur les limites du système que nous cherchons à influencer ;
- Pour permettre aux équipes créatives de mettre en œuvre des changements « impactants », en adaptant une approche systémique ;
- Pour créer un récit, proposer une vision commune réenchantée à toutes les parties prenantes.
Quelles sont les actions concrètes que l’agence met en œuvre ?
Il nous faut d’abord développer un modèle mental,un état d’esprit léger, frugal et agile qui nous aide à toujours nous réinventer, transformer l’adversité en opportunité, faire mieux avec moins, penser et agir souplesse et sobriété. Il nous faut sans cesse cultiver la vie dans notre organisation, nourrir les coopérations et les relations. Il nous faut devenir un « archipel », le changement passe par les coalitions, l’impact est collectif par nature. Il nous faut agir en amont des problèmes, sur les mentalités, l’offre et l’expérience des marques. Il nous faut enfin continuer à cultiver notre créativité et notre capacité d’exploration, d’improvisation, notre curiosité. Investir et former aux nouveaux langages pour que nos coopérateurs soient des acteurs, prospective, innovation, design circulaire, écoconception, biomimétisme, gestion de projet, marketing et communication éco-compatible.
