Edito

Deux visions et deux programmes s'affrontent pour cette élection présidentielle qui trouvera son épilogue le 24 avril.

Si le futur président de la République était Emmanuel Macron ou au contraire Marine Le Pen, qu’est-ce que cela changerait dans les secteurs des médias et de la com ? Premier sujet brûlant, celui de l’audiovisuel public. Ainsi Emmanuel Macron, s’il souhaite supprimer la redevance, a « une volonté politique forte de maintenir l’audiovisuel public », tout en le réformant, pour l’adapter à l’ère numérique. Marine Le Pen pour sa part souhaite « privatiser l’audiovisuel public pour supprimer les 138 euros de redevance ». Autre thème crucial, celui de l’information. Assez étonnamment, les deux candidats se sont rejoints sur une décision contestable : celle de refuser Anne-Sophie Lapix comme intervieweuse lors du débat de l’entre-deux-tours. Trop pugnace à leurs yeux ! Pour le reste, les visions divergent : Emmanuel Macron, dans sa conférence de presse, a affirmé vouloir « protéger l’information libre face aux ingérences ». Marine Le Pen prône « des relations les plus professionnelles possibles avec les médias ». Mais sa sortie, au cours d’une conférence de presse, mardi 12 avril, laisse craindre des relations tumultueuses. Interrogée sur son refus d’accréditer les journalistes de Quotidien à ses points presse, Marine Le Pen a répondu, oscillant entre gravité et hilarité : « Je suis chez moi… et c’est moi qui ai décidé, il y a plusieurs années de ne pas accréditer Quotidien, média de divertissement… Ce ne sont pas des journalistes… Même si par ailleurs j’accrédite des médias hostiles, comme vous, Libération. » Autrement dit, la candidate finaliste estime pouvoir choisir qui est journaliste ou qui ne l’est pas. Une position inacceptable !

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