Le billet

Alors qu’elle s'est plaint de ne pas trouver de stagiaires et de ne se voir proposer que des alternants lors d'une interview, la fondatrice de la marque D+ for Care est confrontée à un bad buzz mémorable.

Le réel est dur. Très dur. C’est ce dont se plaint Claire Despagne, la fondatrice de la marque D+ for Care, dans une interview qui a donné lieu à un bad buzz mémorable. Alors qu’elle se plaint des difficultés du recrutement, de ne pas trouver de stagiaires mais qu’on ne lui propose que des alternants, elle continue en affirmant que les stagiaires ne bossent pas assez. « Les écoles nous disent que s’ils travaillent plus de 35 heures par semaine ils mettent fin au stage ». Cette menace n’est qu’un rappel à la loi - l’autre réel - mais passons. Elle poursuit : « Oui, c’est dur. Dans le monde dans lequel je vis, si je ne travaille pas 80 heures par semaine il y a très peu de chances que j’aie mon appartement, une résidence secondaire, et peut-être une autre après... » Le rêve. La résidence secondaire. Le Graal de l’existence. Mais Claire Despagne sait-elle que dans le monde dans lequel elle vit, les résidences secondaires représentent un dixième des logements ? Que seul 13% des Français affirment en avoir, et que deux sur trois sont détenus par des personnes de plus de 60 ans ? Pas tellement le profil du stagiaire... Peut-être faut-il changer de rêve pour les convaincre ? Une planète habitable, par exemple... Raillée, moquée sur les réseaux sociaux, sa marque de compléments alimentaires de luxe a subi des assauts de commentaires négatifs sur tous les systèmes de notation en ligne. La marque court après les vidéos pour les supprimer, sur Instagram pour effacer les commentaires. Efficaces les stagiaires ! Eh oui, pour ce qui est d’imposer leur réel, ils ne comptent pas leurs heures. Dur le réel. Très dur.  

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