Edito

La communication et la culture sont souvent considérées comme cousines, au point qu’elles relèvent en général du même ministère. Alors le passage de l’une à l’autre semble évident.

Quel est le point commun entre Raphaël de Andreïs, le CEO d’Havas Village et Stéphane Distinguin, le PDG de Fabernovel ? Le jour, ils dirigent une agence et la nuit, ils rédigent des ouvrages. Il faut dire que la communication et la culture sont cousines, au point qu’elles relèvent en général du même ministère. Alors le passage de l’une à l’autre semble évident. Raphaël de Andreis a déjà cosigné deux romans avec Bertil Scali : Air en août 2019 chez Michel Lafon, un ouvrage passionnant mêlant science-fiction et écologie, et vient de récidiver avec Mer, en mars 2022, aux éditions Cairn Eds. Stéphane Distinguin, le PDG de Fabernovel, a publié en janvier dernier : Et si on vendait la Joconde ?, aux édition JC Lattès. Un essai très fouillé sur l’histoire et l’économie de l’art. Les exemples de communicants écrivains sont nombreux. Ainsi Ivan Monème, ex-dircom de groupes (Carmignac, Philip Morris, Fidelity…), aujourd’hui consultant en communication, vient de publier À la lisière, un récit original qui se déroule dans l’univers psychiatrique.

À l’inverse, les écrivains ont toujours aimé mettre leur talent au service de la publicité, rappelait Myriam Boucharenc (professeur de littérature du 20e siècle à l’université Paris-Nanterre) dans le podcast Affaires en cours sur France Culture, le 13 mai dernier, citant Blaise Cendrars, Jean Cocteau, Paul Valéry ou encore Joël Dicker… Et Myriam Boucharenc de conclure : « L’époque où nous vivons est très publicitaire, très médiatique. La culture de la communication domine la culture littéraire. »

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