L’actualité s’affole cette semaine. Très politisée, elle fait écho à la course effrénée des deux candidats à la Maison-Blanche et à leurs vifs échanges. En France, les candidats à la primaire de la droite envahissent les plateaux télé. Côté médias, l’étau se resserre autour d’I-Télé. A l’heure où nous bouclons, les salariés de la chaîne d’info du groupe Canal+ entament leur quatrième semaine de grève, votant à 82% la reconduction du mouvement. Un mouvement largement soutenu au-delà du corps journalistique. Leurs revendications, plus que légitimes, portent entre autres sur la signature d'une charte éthique, la nomination d'un directeur de la rédaction distinct du directeur général, et plus largement la définition d'un projet stratégique et éditorial «clair et précis». Quel format futur pour I-Télé? Selon Patrick Eveno, historien de la presse, dans la stratégie de Vincent Bolloré, «l’information n’a pas de place, ça ne l’intéresse pas».

Dans cette frénésie, Stratégies fait état d’une tendance qui – à contre-courant - pousse à ralentir. Plus de réflexion, d’analyse, le temps long est de retour. Une pause salutaire dans l’hyperconnection, à l’heure où les chaînes de hard news et les réseaux sociaux sont soumis au diktat du direct et de l’instantanéité. Les documentaires s’allongent, les produits éditoriaux se multiplient autour de formats longs. «On voit se profiler une information longue qui se paye et une information courte gratuite», analyse Jean-Marie Charon, sociologue des médias. Si l’information a un prix, sa valeur est ailleurs.

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