La nomination du prochain président de France Télévisions est un feuilleton qu’il est permis de considérer avec effarement. «French disease»… Mais les plus indulgents trouveront peut-être que l’exercice exprime après tout un certain charme français, une «french touch» d’un genre spécial, un mélange comico-baroque qui fait le sel de la vie à la Cour.

 

Nul ne niera que l’Elysée, Bercy, la Rue de Valois, le Conseil supérieur de l'audiovisuel, sans oublier tous les vrais, vrais-faux, faux-vrais et faux candidats nous gâtent – et il n’est pas interdit de penser que la pièce s’achève en apothéose. Intox, chausse-trapes et enveloppes cachetées... Quel spectacle! Quai André Citroën, au siège du CSA, Labiche le dispute à Courteline. Et tout ça pour le soi-disant pire job de Paris!

 

Comme ils vous savent – avouez-le – gourmands, l’auteur, le metteur en scène et la troupe ont donné une première partie, l’histoire d'une Maison ronde qui ne tourne plus rond du tout et de son président nommé, contre le vœu du Château, suppose-t-on, par une instance indépendante (rires dans la salle?), aujourd’hui sévèrement taclé par l'une de ses tutelles – le ministère de la Culture et de la Communication, à deux pas de la maison de Molière.

 

Mais pendant que la croisière s'amuse, on se gratte la tête. Que cache ce théâtre-là ? Que masque cette «peoplisation»? Pourquoi, à quelques semaines de l’échéance finale s’agissant de France Télévisions, cette étonnante absence de débat sur le fond? Cette semaine, la rédaction a décidé d’en fouiller un: où en est France Télévisions de sa transformation numérique? Pardon d’avance de déranger peut-être un peu la représentation en cours…

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