L'édito d'Olivier Mongeau

Le temps se gâte sérieusement pour les climato-sceptiques. A France 2, Monsieur météo a été convoqué par la direction des ressources humaines de la chaîne pour un entretien préalable en vue de son licenciement, a-t-on appris mardi 27 octobre. Motif: dans son livre Climat investigation, paru récemment, Philippe Verdier exprime un vif scepticisme sur les résultats la COP 21, qui se tiendra à Paris et au Bourget du 30 novembre au 11 décembre.

Aux Etats-Unis, c’est l’agence de relations publics Edelman, l’un des fleurons du lobbying dans le monde, qui a annoncé renoncer à travailler avec les producteurs de charbon et les entreprises climato-sceptiques. Une bonne opération de RP pro domo sans doute, mais aussi un signe supplémentaire du rapport de force dans l’opinion… et dans le business.

Mais sommes-nous en route pour le triomphe de la «goodvertising»? Les grandes entreprises semblent gênées aux entournures. «La plupart ont décidé d'adopter un profil bas. Elles ont mobilisé des budgets mais ne savent pas trop comment les utiliser », constate l’un des nombreux spécialistes que Stratégies a interrogés pour l’enquête consacrée à la COP 21 que nous publions dans ce numéro.

La crainte d’un flagrant délit de greenwashing et d’un coup d’éclat d’une ONG rend tout le monde très prudent: tant mieux! Définitivement, l’heure n’est plus sur ces sujets à un achat d’espace classique pour dire que l’on est «vert». Tout au contraire, les entreprises – certaines l’ont compris – doivent faire et se taire. Dans un premier temps. Les plus habiles dans le faire-savoir pourront ensuite démontrer leur savoir-faire. Dans un deuxième temps.

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