François Molins est-il en ce début 2016 ce qu’Aimé Jacquet fut à la France de 1998? Ce n'est pas seulement parce qu'il y a chez le procureur de la République de Paris cette pointe d'accent provincial - pyrénéen en son cas - et cette façon de nous faire du bien devant l'épreuve que le parallèle est possible. C'est aussi parce qu’il apparaît comme un grand pro du verbe et de la transmission au même titre que l'ancien sélectionneur des Bleus, dont Stratégies avait fait son homme de l'année.

Ce «super-proc», qui a son fan club dans les médias et sur les réseaux sociaux, a de quoi inspirer bien des professionnels des collectivités qui cherchent à renouveler leur communication publique. Car François Molins a le don de parler toujours juste et bien, d'apporter des mots et du sens là où pourrait l'emporter le sentiment de chaos... Bien sûr, il nous rassure, avec son humanité qui ne dénature pas le magistrat expert ou sa méticuleuse expertise à l’humaine tonalité. Mais il peut aussi se montrer grave comme quand il estime qu'il n'y a aucune raison d'être optimiste face au terrorisme. C'est cette façon d'être vrai qui nous touche car elle incarne une forme de communication qui s'exerce dans le respect de l'intelligence des foules.

Comme le dit Jeanne Bordeau, présidente de l'Institut de la qualité de l'expression, sur le Blog du communicant, «la société a pris conscience que l'humain et la responsabilité doivent de plus en plus primer même si paradoxalement jamais l'individu n'a été aussi “empowered”».  L'heure est, selon elle, a «la prise en charge de l'individu par lui-même de sa destinée économique, professionnelle, familiale, sociale mais aussi [dans] cette capacité à se regrouper pour défendre des causes, des valeurs, des projets…». François Molins, c’est pour nous.

 

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