Monter les Marches à Cannes alors que de nouveaux suicides ont endeuillé France Télécom ces dernières semaines? C'est la question qui se posait à Stéphane Richard, le nouveau directeur général de l'opérateur télécoms. Orange est l'un des partenaires majeurs du festival international du cinéma, c'est aussi l'une des entreprises les plus fragilisées sur le plan humain.

Le successeur de Didier Lombard le mesure mieux que quiconque, lui qui a présenté, le 25 mars dernier, huit propositions managériales destinées à répondre à la crise qui secoue son groupe. L'une d'elles stipule l'intégration de critères de «performance sociale» pour déterminer la part variable de la rémunération des dirigeants.

Performance sociale? Cette notion novatrice, qui sera appréciée à l'aide d'une batterie d'indicateurs – taux d'absentéisme, indice de satisfaction des salariés, etc. –, suscite autant de scepticisme que d'attentes (lire page 44).

Scepticisme à l'intérieur des entreprises du fait d'un manque de volonté politique, d'une faible visibilité dans les comptes de l'impact humain, d'élites trop éloignées du quotidien... Attentes à l'extérieur: les investissements socialement responsables attirent de plus en plus d'investisseurs.

 

Stéphane Richard l'a dit: «Ma responsabilité en tant que dirigeant de ce groupe, c'est la cohésion sociale.» Et d'ajouter: «Ce n'est pas de la com', ce n'est pas un gadget.» Faisons lui crédit de ne pas réduire la communication à quelque chose de superflu et d'accessoire.

Car l'image sociale des entreprises est en train de s'imposer comme une pierre angulaire dans la vie des entreprises (lire page 10). Avec, à la clé, des problématiques lourdes de recrutement et de fidélisation des talents. Sans oublier, tout bonnement, la vente de produits et de services.

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.