La chronique vertueuse

«Comment vivrait-on dans un monde sans amour et zéro papier?» C'est avec cette accroche que l'Observatoire du hors-média (OHM) est parti en campagne début février pour vanter les mérites du prospectus papier, outil de communication malmené par les écologistes, les antipub et les distributeurs, notamment E.Leclerc, qui s'est engagé à les supprimer en 2020.

Cette campagne, qui a agité la blogosphère, fait encore parler d'elle cette semaine avec une plainte déposée auprès de l'ARPP (Autorité de régulation professionnelle de la publicité) par le Centre national d'information indépendante sur les déchets (Cniid) pour publicité «mensongère et trompeuse».

Il faut dire que l'OHM a mis le paquet pour contrer, comme il se doit, les attaques: lancement du site Monprospectus.com, petit cœur rouge pour dire «I love prospectus» et diffusion d'un dépliant pour «en finir avec les idées reçues».

Certes, l'OHM fait bien de revenir sur certains amalgames simplistes du type «le papier détruit la forêt». Il est dans son rôle quand il rappelle le poids économique de la filière ou encore l'efficacité de ce support que seulement 17% des Français refuseraient dans leurs boîtes aux lettres.

Mais de là à affirmer que «l'industrie papetière contribue à la diminution des gaz à effet de serre grâce à la capacité des arbres à capter et fixer le CO2»… on n'en demandait pas tant.

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