Édito

Imaginez un groupe d’élèves de collège harcelant un camarade, en faisant des photomontages dégradants pour le tourner en ridicule, en postant des commentaires dénigrants, insultants. En fondant sur lui à chaque fois qu’il publie un nouveau commentaire pour l’attaquer sur son physique, ses idées, ses goûts. En se comportant comme une horde sans foi, ni loi. À 14 ans, l’effet de meute est effrayant mais ils pourront au moins avoir l’excuse de l’âge, de la méconnaissance de l’impact de ce harcèlement numérique… 

Imaginez maintenant une bande de journalistes et publicitaires très en vue, vingtenaires, issus de formations brillantes pour la plupart, à la tête bien faite, embarqués dans une entreprise de démolition systématique de blogueurs(ses) ou twittos, a fortiori militantes féministes, ou LGBT. La violence des attaques de la Ligue du LOL, son systématisme, la volonté de détruire numériquement l’autre, sont effarants. Ces caïds des réseaux sociaux n’ont aucune excuse, parce qu’ils étaient aussi des cadors du web, et connaissaient parfaitement le fonctionnement de ces plateformes, les conséquences de leurs actes, de leurs messages sur leurs victimes. Pour les médias et agences embarquées, malgré eux, dans cette aventure effrayante, il n’y avait pas d’autre choix, que de prendre des sanctions rapides et exemplaires. D'autant plus que la révolution des esprits est en marche et qu'aujourd'hui aucune entreprise ne peut plus laisser passer ce genre de comportements.

 

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